La coopérative a fait de très bonnes affaires en 2011 avec des ventes de 420 M$, en hausse de 6,8 % sur l’année précédente.

La hausse du coût de production du poulet, vu le prix élevé des céréales, explique en bonne part la progression de la valeur des ventes. L’excédent n’a pas suivi la même courbe et a régressé de 6 M$ par rapport à 2010, pour se situer à 17 M$. La coopérative a tout de même versé des ristournes de 4,6 M$ à ses 230 sociétaires, soit 8 ¢/kg en espèces.

Pour un élevage moyen au Québec, qui produit 500 000 kg par an, cela représente un revenu non négligeable de 40 000 $. Les membres ont aussi touché un cent du kilogramme en parts sociales.

Exceldor a bien performé en dépit de conditions de marché plutôt difficiles dans le poulet, en raison d’inventaires élevés et du coût du vivant, ont signalé les sociétaires contactés. Mais ce sont surtout les excellentes ventes de dindon réalisées dans les derniers mois de l’année qui ont bonifié les résultats financiers. D’après nos sources, Exceldor a abattu sensiblement les mêmes volumes que l’année précédente. Rappelons que la coopérative est le leader au Canada dans la vente de poulet frais. Elle réalise ses ventes au Québec, en Ontario et dans les Maritimes.

Les sociétaires ont par ailleurs soulevé leur grande inquiétude au sujet de la sortie vers le Nouveau-Brunswick de 3,5 millions de kilogrammes de poulets produits au Québec. Ce sont là les faits saillants discutés lors de l’assemblée générale annuelle d’Exceldor, tenue le 2 mai dernier. La Terre a obtenu ces informations directement de sociétaires, car la direction d’Exceldor ne voulait pas les rendre publiques. Il s’agit pourtant de bonnes nouvelles…

Exceldor embauche plus de 900 personnes dans ses usines de Saint-Anselme et de Saint-Damase où elle transforme quelque 1,4 million de poulets chaque semaine. L’entreprise est membre de l’Association des abattoirs avicoles du Québec (AAAQ), qui abat, avec Olymel, environ 90 % des poulets produits au Québec.