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Quatre ans à peine après avoir mis en marché ses premières bouteilles de lait Óra, Jean-Mathieu D’Amour a plus que jamais le vent dans les voiles. Son lait entier et son lait au chocolat, qu’il produit et transforme lui-même dans le Bas-Saint-Laurent, sont désormais sur les tablettes de toutes les épiceries Metro de la province.
« C’est la première fois que Metro signe une entente comme ça avec une laiterie indépendante », soutient le président-directeur général de la Laiterie Óra, située à Rivière-du-Loup. La bannière le confirme. « Nous sommes constamment à la recherche de fournisseurs innovants du Québec, qui se démarquent par l’originalité de leurs produits ou leurs méthodes de production, et la laiterie Óra répond tout à fait à cette description », indique Geneviève Grégoire, chef des communications chez Metro.
Jean-Mathieu D’Amour vendait déjà son lait dans 18 succursales de la bannière avant la signature du nouveau contrat. « Ils nous connaissaient déjà. Je pense que ça a aidé », ajoute celui qui commercialise désormais ses produits dans près de 200 épiceries Metro. Un nouveau format de bouteille de 1,5 L a d’ailleurs été développé exclusivement pour les détaillants de cette bannière, partout au Québec.
Ces points de vente s’ajoutent à la centaine où le lait Óra était déjà commercialisé, principalement dans le Bas-Saint-Laurent. « On vendait notre lait dans des dépanneurs, des restaurants, et des épiceries indépendantes IGA et Maxi, par exemple. Mais là, on vient de faire un énorme bond », se réjouit l’éleveur, qui dispose d’un troupeau de 52 vaches en lactation pour la fabrication de ses produits.
100 % de sa production destinée à la laiterie
Lorsque rencontré par La Terre en avril, après l’ouverture de son usine de transformation à Rivière-du-Loup, Jean-Mathieu D’Amour transformait 50 % du lait produit par son cheptel en lait Óra. Or, c’est maintenant 100 % de sa production laitière qui est destinée à sa laiterie. « La fédération [les Producteurs de lait du Québec] ramasse le lait à la Ferme D’Amour et la laiterie le rachète de la fédération ensuite. On a des quotas à respecter comme tout le monde, mais mon lait, au final, sert à mon entreprise », explique l’agriculteur. « Ce qui nous distingue, c’est qu’on s’occupe de 100 % de la chaîne. Depuis janvier, on a notre propre usine de transformation automatisée. […] Les ventes vont bien, on a une excellente réponse du consommateur. On est contents », s’exclame-t-il.