Alimentation 26 septembre 2022

Du cidre avec les pommes de citoyens

Érika Laliberté et sa collègue Laetitia Garneau ont le projet de réduire le gaspillage alimentaire d’une belle façon : produire du cidre à partir de pommes cueillies sur le terrain de citoyens qui ne savent pas quoi faire du fruit de leurs pommiers.

Elles ont obtenu une cuvée de 400 litres de cidre en 2021 dans le cadre de leur projet en gestion d’entreprises agricoles au Cégep de Victoriaville. Et toutes les pommes utilisées ont été glanées sur des terrains de la région de Victoriaville. « On a fait des publications Facebook pour savoir si des gens auraient des pommes à donner et énormément de gens nous ont contactées. Nous n’avons même pas pu utiliser toutes les pommes qu’on nous a offertes! Souvent, c’était des pommiers sauvages. Les quantités et la qualité des fruits étaient super intéressantes, et ça fait du cidre très représentatif du terroir pomicole québécois », exprime Érika.

Objectif atteint

La jeune femme de 22 ans travaillait cet été dans une cidrerie de la Montérégie, tandis que sa collègue Laetitia se trouvait dans l’Ouest canadien. Les deux veulent prendre de l’expérience et amasser une mise de fonds en vue de démarrer leur production de cidre dans leur patelin, c’est-à-dire la région de Québec. Elles sont d’autant plus motivées par les résultats de leur projet étudiant, qui semblent indiquer que la production de cidre avec des pommes glanées serait réellement rentable. « On lancerait une campagne pour obtenir des noms de gens qui nous laisseraient cueillir les pommes sur leur terrain. Ça réduit énormément nos coûts de production, car nous n’avons pas de verger duquel nous occuper ni de fonds de terre à acheter. Aussi, nous avons un ami microbrasseur avec qui on pourrait partager les équipements pour produire le cidre, ce qui ferait aussi baisser les coûts de production », indique Érika. La mise en marché s’effectuerait en priorité dans des commerces qui ont à cœur l’environnement et la production locale, comme des épiceries zéro déchet.

La grande question est cependant de savoir si leur premier lot de cidre est bon. « Oui, très bon! Plusieurs personnes y ont goûté, même des restaurateurs, qui nous ont donné de très bons commentaires. Mais ça faisait déjà deux ans qu’on en faisait pour notre utilisation personnelle », précise la cidricultrice. 

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Ce texte est issu du dossier Jeunesse de l’édition du 21 septembre de La Terre de chez nous.