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Le succès de leurs ventes de transplants issus de variétés de légumes ancestrales a donné la piqûre de la production maraîchère à trois étudiants en agriculture du Cégep de Sherbrooke.
Fiche technique Nom : Type : Objectif : |
« On a choisi les variétés en fonction de leur histoire, comme le concombre Tante Alice ou les tomates Mémé de Beauce. Dans ce cas, les semences avaient été trouvées dans une maison abandonnée. Les tomates Mémé de Beauce font presque un kilo! On a écrit l’histoire de ces variétés sur notre site », dit Émilie Trudel, de l’entreprise étudiante Aux plants d’antan. Les trois jeunes fondateurs de ce commerce ont fait le choix de vendre des transplants de variétés ancestrales afin de promouvoir la biodiversité et l’histoire des artisans maraîchers québécois, mais aussi afin de profiter de l’engouement pour l’autonomie alimentaire et l’aspect « local ».
Le succès les a même surpris avec la vente de 1 300 plants de tomates, concombres, cerises de terre et autres. « On a tout passé notre inventaire! Certains clients nous ont demandé si on serait de retour l’an prochain. Wow! C’est intéressant! Ce n’est pas juste du monde de notre entourage qui nous a encouragés », précise Émilie.
Les trois étudiants ont appris de leurs erreurs. Eux qui n’avaient pas vérifié au préalable la constance du fonctionnement des équipements de serre ont par exemple découvert que le toit ne s’ouvrait pas automatiquement le jour et que la table chauffante ne chauffait pas efficacement, occasionnant des pertes de près de 60 % de leurs semis. La situation a été corrigée et aucune perte n’a été constatée lors des resemis, fait remarquer avec fierté Pierre-Luc Prévost-Paradis.
Les trois entrepreneurs entendent poursuivre l’expérience. « On n’avait personne au-dessus de nous; on prenait nos propres décisions. Je me verrais vraiment continuer à faire ça, vendre des transplants et travailler dans une serre », assure Émilie. La troisième membre du trio, Sarah Vander Poel, croit qu’il pourrait s’agir d’un concept d’affaires à répéter dans différentes régions. « La beauté de ce projet-là, c’est qu’on repart chacun dans trois régions différentes, dont moi en Mauricie. On pourrait donc répéter ce projet dans nos régions, sans se nuire, en s’entraidant », explique-t-elle, en entrevue avec La Terre.