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Les premières moissonneuses-batteuses à sortir de leur torpeur sont celles qui récoltent le blé semé l’automne dernier, et les récoltes sont très bonnes, indiquent des producteurs de la Montérégie contactés par La Terre.
« Contrairement aux deux dernières années, on a eu de l’eau cette année et nos champs sont juste parfaits. On a eu 5,5 tonnes à l’hectare (t/ha), même dans des champs qui avaient des trouées. C’est un très bon rendement. Je considère que c’est comme dans nos meilleures années. C’est un bon signe pour les autres récoltes », dit François Jodoin, de la Ferme Normand Jodoin, à Varennes.
Sans vouloir s’emballer, il se frotte tout de même les mains en regardant ses cultures de blé semées au printemps, qui seront prêtes à récolter au début août. « Les champs sont très beaux. On a hâte de voir le potentiel, car les épis sont plus longs et la population est toute là. [Le rendement] pourrait être proche ou supérieur au blé d’automne », anticipe celui qui cultive 200 hectares de blé sur un total de 1 040 ha. En ce qui concerne les ventes, il dit que les prix sont de 20 à 25 % supérieurs aux autres années, mais que les acheteurs de blé ne se bousculent pas. « C’est comme s’ils attendent de voir ce qu’il se passera avec l’Ukraine », analyse-t-il.
À cheval entre l’Estrie et la Montérégie, Patrick Racine a commencé les récoltes de blé chez ses clients. « Ç’a ben de l’allure. On a eu 4,95 t/ha dans les beaux champs. J’ai commencé dans un moins beau coin, proche du bois, que les chevreuils avaient mangé pas mal. Le client a eu 3,2 t/ha », exprime celui qui réside à Bedford.
Dans le bio aussi
À Saint-Marc-sur-Richelieu, Alain Lavallée vient de terminer la conversion de ses champs vers l’agriculture biologique et se dit très satisfait de sa première récolte de blé bio. « Ce n’est pas décevant. Au contraire, on a eu 5,5 t/ha, sur une base sèche. Il ne faut pas que je m’attende à avoir ça chaque année, car les conditions ont été exceptionnelles. Les astres étaient alignés. On a eu un bel automne, une implantation extraordinaire, ensuite de la neige [protégeant de la mortalité] et une bonne saison de croissance », détaille le producteur en train de récolter une centaine d’hectares de blé sur un total d’environ 800 ha. Il fait humblement remarquer qu’un autre de ses champs de blé a toutefois été un échec. Ce champ ayant été semé à la volée l’automne dernier, sa densité est insuffisante comparativement aux semis avec le semoir. « C’est de l’apprentissage », conclut-il.