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Mathieu Lavoie, producteur à Saint-Alexis, dans Lanaudière, estime avoir perdu la moitié de ses courges, en raison de la température qui a chuté sous zéro quatre jours de suite, la semaine dernière.
« Deux nuits de gel, ça passe, mais rendu à la quatrième journée, toutes les courges que je n’avais pas eu le temps de récolter encore avaient gelé. Je devrai les laisser au champ », se désole le plus important producteur de ce légume dans Lanaudière. Il attribue aussi ses pertes au manque de main-d’œuvre. « Mes travailleurs étrangers sont arrivés en retard, alors on a commencé les récoltes plus tard qu’à l’habitude. Si j’avais eu ma main-d’œuvre avant, j’aurais sauvé une bonne partie de ma production avant que ça gèle », croit-il, admettant qu’il fait rarement aussi froid, en septembre. « On n’a vraiment pas eu de chance cette année. Je n’avais jamais vu ça, quatre jours de gel consécutif, si tôt dans la saison », soutient-il.
Pierre Bastien, également producteur dans Lanaudière, laissera lui aussi des courges aux champs pour les mêmes raisons. « C’est une production qui ne tolère pas bien le froid, surtout sur plusieurs jours. Beaucoup d’agriculteurs dans notre région ont eu ce problème », note le producteur de Saint-Lin-Laurentides.
Des pertes de zucchinis et de laitues
Pascal Lecault estime quant à lui ses pertes de zucchinis à 150 000 $, après que 40 % de sa production ait gelé, la semaine passée. « Mes laitues, qui sont encore petites, et mes choux ont été épargnés. Mais les zucchinis sont plus fragiles. On a recouvert la production avec des couvertures, mais le gel est passé au travers », raconte ce producteur d’Oka, dans les Laurentides.
En Montérégie, ce sont les laitues qui donnent du fil à retordre à Patrice Riendeau, producteur de Saint-Rémi. « Le gel, sur plusieurs jours consécutifs, a endommagé les feuilles de mes laitues iceberg et je remarque des brûlures de froid sur mes laitues romaines », détaille-t-il. Bien que sa production soit affectée, toutefois, il parvient à vendre ses légumes, en raison de la forte demande. « Il y a une rareté dans la laitue, cette année. Normalement, mes laitues tachetées ne passeraient pas, mais là, je réussis à les écouler quand même. J’espère seulement que le marché continuera de tenir, sinon j’aurai des pertes », explique-t-il.