Alimentation 18 septembre 2014

Des mois critiques, selon la FAO

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Le prix des denrées de base a légèrement reculé mais la situation demeure tendue.

Bonne nouvelle; l’indice FAO des prix des produits alimentaires a reculé en mai après avoir atteint des sommets en mars. Cependant, l’organisme affilié à l’ONU observe que la faible augmentation de la production de la plupart des cultures et la diminution des stocks alimentaires maintient une pression sur les prix. La présente instabilité devrait donc demeurer d’ici la fin de l’année et début 2012, précise le rapport.

Ce dernier indique que « les tout prochains mois seront critiques pour déterminer comment les principales cultures se comporteront cette année », en raison entre autres, des rendements du maïs et du blé en Europe et en Amérique du Nord.

L’indice de la FAO a reculé de 1 % en mai 232 contre 235 en avril et le sommet de XXX en mars. L’indice a grimpé de 37 % par rapport à mai 2011. La baisse des cours des céréales et du sucre explique la légère baisse de l’indice. Les prix de la viande et des produits laitiers ont par contre augmenté durant la période.

Des prévisions et des records

Plusieurs denrées pourraient atteindre des niveaux sans précédent. C’est le cas pour les céréales, les céréales secondaires et la production mondiale de riz paddy. Le retour à une production normale en Russie explique en partie ces pronostics.

D’autre part, la FAO estime qu’une hausse d’à peine 2% des stocks mondiaux de céréales peinera à répondre à la demande sans cesse croissante. La disponibilité des oléagineux sera tout juste suffisante, alors que l’équilibre semblerait être atteint pour le sucre.

Le prix de certaines denrées ont déjà fracassé des records pour le mois de mai. Le prix de la viande a bondi sur les marchés et d’autres hausses sont prévues en raison de la forte demande d’importation ainsi que la disponibilité limitée des exportations. Les prix élevés du fourrage, les foyers de maladies animales et l’épuisement des stocks de bétail ont, limité l’expansion de la production mondiale qui devrait atteindre 294 millions de tonnes en 2011, soit 1 % de plus par rapport à 2010.

La facture des importations alimentaires mondiales devrait atteindre en 2011 un nouveau chiffre record: 1,29 trillion de dollars, soit une hausse de 21 % par rapport à 2010. Les pays à faible revenu et à déficit vivrier et les pays les moins avancés seraient les plus durement touchés, car ils auraient probablement à dépenser respectivement 27 % et 30 % de plus sur leurs importations de produits alimentaires par rapport à l’an dernier.