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Alors que la production de vins a pratiquement doublé au Québec en cinq ans, plusieurs propriétaires de vignobles prévoient augmenter leurs superficies et même opter pour de nouveaux cépages.
C’est le cas de Stéphane Lamarre, du vignoble Château de cartes, à Dunham. Il doublera le nombre de pieds de vigne en production dès ce printemps avec deux vitis vinifera – dits aussi cépages nobles ou européens –, soit le pinot noir et le gamay.
« On traîne de la patte avec nos rouges au Québec. Il faut miser sur les cépages hâtifs. Ça nous prend des raisins mûrs », estime-t-il. C’est pourquoi il optera pour la sélection clonale et le porte-greffe de ses nouveaux plants de vigne. M. Lamarre compte toutefois continuer à cultiver autant de cépages hybrides et rustiques tels que le saint-pépin, grandement apprécié des consommateurs, selon lui.
Louis Denault, du Vignoble Sainte-Pétronille, à l’île d’Orléans, a aussi pris la décision de planter du pinot noir cet automne. Il a également ajouté le chardonnay à sa production, un autre cépage noble qui gagne en popularité au Québec.
Du côté du vignoble Les Vents d’Ange à Saint-Joseph-du-Lac, André Lauzon entend mettre en terre du pinot gris, dès ce printemps. Celui qui ne produit actuellement que des hybrides américains compte sur ce cépage noble pour répondre à la demande. C’est une valeur sûre, car selon lui, « la réputation des blancs n’est plus à faire ».
Plusieurs vignerons ont commandé du pinot gris ou risquent d’en planter au cours des prochaines années, renchérit Yvan Quirion, président de l’Association des vignerons du Québec. Celui qui est également propriétaire du Domaine Saint-Jacques récolte à la fois du pinot gris et noir depuis déjà plusieurs années. Par ailleurs, le vidal continue à se tailler une belle place. Ce cépage rustique est polyvalent et peut aussi servir à faire de très bonnes bulles, souligne-t-il.
Pour assurer la popularité des vins québécois, M. Quirion est persuadé que les producteurs devront doubler leurs superficies de vignes rapidement. « C’est inévitable si on veut aller de l’avant », conclut-il.
Les cépages dont la popularité est croissante (2017) Vidal : 49,5 ha Source : Encépagement des membres du Conseil des vins du Québec, 2017. |