Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La pire sécheresse aux États-Unis depuis 50 ans rattrape les consommateurs jusque dans leur panier d’épicerie.
Au moins deux économistes – à la RBC et à la Scotia – sonnent l’alarme : il en coûtera plus cher pour acheter de la viande, des produits laitiers, des œufs, du pain et des pâtes. La facture du panier d’épicerie pourrait ainsi augmenter de 2,5 à 3,5 % en 2012, et de 4 % en 2013.
On commence à peine à mesurer les conséquences de l’absence de pluie qui a desséché les cultures de maïs et de soja dans plusieurs États du Midwest américain.
« La hausse du prix des aliments est inévitable, mais il est encore difficile de la chiffrer. Certains parlent de 4 %. C’est réaliste, et il s’agit là d’un scénario très conservateur. Beaucoup d’incertitude subsiste dans le marché. On ne sait pas à quoi s’attendre », explique l’économiste principal chez Desjardins, Benoît Durocher.
Il ne minimise pas l’impact de ces augmentations sur le budget des consommateurs, compte tenu que près de 50 % de la facture d’épicerie est consacrée à l’achat de viande, de produits laitiers et de boulangerie. « Si les prix se mettent à monter en flèche, en particulier pour la viande, cela pourrait faire grimper l’inflation », analyse-t-il.
La semaine dernière, le chef de la direction des Aliments Maple Leaf, Michael McCain, a admis que son entreprise majorera sa grille de prix pour ses produits pour tenir compte de la nouvelle réalité de marché. La chaîne Tim Hortons a de son côté haussé le prix de certains produits de boulangerie.
Moins d’éthanol
Par ailleurs, Benoît Durocher s’attend à ce que les récoltes anémiques de maïs, dans la Corn Belt américaine victime de sécheresse, mettent un frein à la production massive de biocarburants chez nos voisins du Sud.
« Aux États-Unis, il est possible qu’on réduise la production d’éthanol (si le maïs continue de se faire rare et cher) pour se concentrer sur la production de produits alimentaires. Ce qui pourrait faire grimper le prix de l’essence à la pompe. Comme on peut le constater, les effets dominos de la sécheresse sont nombreux et imprévisibles », résume-t-il.