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Québec vient de réduire le financement d’Aliments du Québec, a appris la Terre.
Le manque à gagner provenant de l’État atteindra 40 %, en 2017, confirme la directrice générale, Marie Beaudry.
« Nous allons devoir trouver de nouvelles sources de financement », calcule-t-elle.
Elle a pris connaissance, cette semaine, des budgets alloués à Aliments du Québec par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Sur 4 ans, l’organisme recevra 3,3 M$, soit une moyenne pondérée de 825 000 $ par année. « Les montants qui nous seront versés vont diminuer progressivement », constate la directrice générale.
Par exemple, en 2014, Aliments du Québec devra composer avec un budget annuel de 924 000 $. Il manquera près de 70 000 $ dans l’enveloppe; en 2015, le montant alloué se situera à 862 400 $, et la baisse s’accentuera en 2016 et en 2017.
Pour des fins de comparaison, mentionnons que le budget annuel consenti par le MAPAQ s’est chiffré à 992 500 $, en 2013.
« On nous donne moins d’argent pour assurer la promotion des produits locaux, convient Marie Beaudry. Mais on sait que le Conseil du Trésor coupe partout. On comprend que nous devons faire des efforts. »
Politique de souveraineté alimentaire
Ces diminutions de budget interviennent au moment où l’engouement des consommateurs pour des produits locaux ne se dément pas, avec comme toile de fond une politique de souveraineté alimentaire qui vise précisément à encourager les producteurs et transformateurs à livrer la marchandise dans les marchés d’alimentation.
Au dernier relevé, plus de 16 500 produits étaient certifiés « Aliments du Québec » dans le réseau de l’alimentation.
« Nous vérifions tous les produits pour nous assurer de leur provenance, rappelle la directrice générale. Aliments du Québec constitue une marque de grande valeur. »
Or, pour permettre à la bannière de continuer de se déployer, en dépit des coupes gouvernementales, Marie Beaudry jongle avec plusieurs scénarios de financement, notamment des promotions conjointes impliquant des médias.
Elle n’écarte pas non plus des hausses de coûts d’adhésion qui viseraient les entreprises participantes. « Il s’agit de voir quelle est la juste part que nos membres peuvent et devraient assumer », soumet-elle.
Actuellement, une compagnie de 25 employés et moins, qui adhère à Aliments du Québec, verse 120 $ par année. Près de 80 % des adhésions proviennent de petites et moyennes entreprises dans la production et la transformation alimentaire.
Pour une entreprise qui en compte plus de 250, la facture annuelle d’adhésion s’élève à 1 200 $.
« Le défi, c’est d’aller chercher du financement. Ça s’inscrit dans notre planification stratégique », fait-elle valoir.
Mentionnons, par ailleurs, que les réductions budgétaires du MAPAQ ne touchent pas la campagne publicitaire Aliments du Québec, toujours le bon choix, dont la porte-parole est la comédienne Chantal Fontaine.