Agrotourisme 25 juin 2024

Des tulipes pour attirer la clientèle plus tôt en saison

SAINT-ÉTIENNE-DES-GRÈS – Depuis trois ans, Julien Éthier offre de l’autocueillette de tulipes à la ferme maraîchère portant son nom de famille, à Saint-Étienne-des-Grès, en Mauricie. C’est une manière pour lui de se tailler une place dans l’entreprise agricole de ses parents, mais également d’attirer la clientèle sur le site agrotouristique plus tôt en saison. 

Julien Éthier prévoit reprendre la relève de la ferme familiale dans les prochaines années. 

S’il a planté 50 000 bulbes la première année, il en plantera le double l’an prochain. En faisant de la promotion à travers les réseaux sociaux, Tourisme Mauricie et un concours avec Radio-Canada, cette future relève a su attirer les clients à la ferme aussi tôt que le 12 mai, cette année, alors que les activités de la ferme commencent habituellement avec la saison des fraises. La période des tulipes a duré 9 jours en raison de la chaleur du mois de mai, et le chiffre d’affaires du trentenaire s’est accru de 30 % par rapport à l’an dernier. Le devancement de la saison agrotouristique a également des retombées sur les ventes à la boutique de la ferme. 

Site instagrammable

Ceux qui cueillent des tulipes les achètent au coût d’un dollar la fleur – par comparaison, un bulbe coûte 0,20 $. Le producteur facture également des frais d’entrée pour ceux qui souhaitent seulement voir le champ ou prendre des photos. « La tulipe se prête bien à la photo », constate Julien Éthier. 

Le producteur plante les bulbes de différentes variétés, à l’automne, de manière à ce que le champ soit « photographiable » du début à la fin de la saison. De plus, il stationne la carriole et le camion d’époque de la ferme dans le champ de tulipes. M. Éthier ne vise toutefois pas une clientèle d’influenceurs en quête de lieux instagrammables; il cherche plutôt à attirer les familles. « On a installé des modules de jeux directement au champ et on a engagé une maquilleuse. Ça n’enlève rien aux gens qui veulent se prendre en selfie, mais je ne mets pas d’énergie à aller les chercher sur les réseaux sociaux […]. Je vais chercher les familles parce que c’est déjà la clientèle de la ferme », mentionne le producteur.