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Réunis pour fêter le 25e anniversaire du Vignoble Rivière du Chêne, vignerons et amateurs de bon vin en ont profité pour trinquer au succès de la jeune industrie viticole québécoise qui a surmonté bien des défis depuis 1985, année où cinq vignobles fondateurs ont obtenu les premiers permis commerciaux de vente de vin.
Lors de cette soirée gastronomique, le 30 juin dernier, se sont rassemblés au vignoble de Saint-Eustache plusieurs acteurs du milieu, parmi lesquels se trouvaient Louis Denault, président du Conseil des vins du Québec, ainsi que Charles-Henri De Coussergues, fondateur du Vignoble de l’Orpailleur et invité d’honneur. Ce dernier a d’ailleurs fêté le 40e anniversaire de son vignoble en 2022.
Le propriétaire du Vignoble Rivière du Chêne, Daniel Lalande, a raconté avoir repris de ses parents les terres de Saint-Eustache, où ils exploitaient une culture maraîchère. « J’ai planté les premières vignes en 1998. Aujourd’hui, on a ici 25 hectares de vignes, auxquels s’ajoutent les 30 hectares du domaine La Cantina que j’ai implantés à en 2015. »
En 2007, un incendie a complètement détruit le vignoble, causant la perte de 63 000 litres de vin. Daniel Lalande a reconstruit ses installations, aidé par des clients présents le soir de l’anniversaire.
En célébrant les 25 ans de son vignoble, le vigneron souhaitait aussi souligner le travail de défrichage accompli par les vignerons québécois. « On voulait célébrer le développement de l’industrie du vin et les gens qui nous ont accompagnés, comme Charles-Henri De Coussergues, qui a été un mentor pour moi, et le Conseil des vins du Québec, où j’ai siégé 20 ans au conseil d’administration, lequel a contribué à faire avancer l’industrie en défendant plusieurs dossiers. Il fallait combattre le scepticisme des gens qui doutent de notre climat et la lourdeur de la mise en marché. Toutes les lois étaient à créer. C’est épouvantable quand on y pense; ce n’est que depuis 2018 qu’on a le droit de vendre nos vins en épicerie! »
Charles-Henri De Coussergues a aussi rappelé l’importance du chemin parcouru par les vignerons québécois, qui ont construit une industrie de A à Z. « Il y a 40 ans, on était 4 ou 5 vignerons, il y a 25 ans, déjà un peu plus. Avec Daniel Lalande, on a beaucoup échangé. On a besoin de comprendre ce qu’on fait. C’est un produit qu’on façonne, alors il fallait apprendre les uns des autres », a dit le vigneron.
Malgré le succès des vins québécois auprès des consommateurs, ceux-ci ne représentent que 1 % des vins consommés au Québec, en raison de leur rareté. Les défis restent nombreux pour les vignerons, rappelait Daniel Lalande. « Avant qu’on ne garde que trois cépages en Champagne, les pionniers ont fait des essais. C’est la même chose ici. Ici aussi, on fait des expériences. Et puis on doit composer avec le climat. Chaque millésime a son histoire, et il faut constamment se battre. »
À l’occasion de son 25e anniversaire, une cuvée spéciale a été lancée et un nouveau bar a été inauguré au Vignoble Rivière du Chêne, où des soirées gastronomiques auront lieu plusieurs fois par semaine tout au long de la saison.