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Dans le cadre du Salon du machinisme agricole Agritechnica, qui réunit aux deux ans les principaux représentants de l’industrie d’Europe et du reste du monde, un vaste concours d’innovations technologiques est organisé. Un comité d’experts a analysé les 393 inscriptions proposées pour sélectionner 33 médaillés. Pour les manufacturiers de machinerie agricole, ces médailles représentent une très précieuse reconnaissance.
Médailles d’or
Un Merlo hybride
Le fabricant italien Merlo propose ce nouveau chargeur télescopique, de la famille Turbofarmer, fonctionnant au choix au diesel ou à l’électricité. Celui-ci est doté d’une batterie au lithium alimentée par le moteur diesel ou rechargeable à même une prise électrique ou des panneaux solaires. Tout comme pour les automobiles de type hybride, le moteur diesel prend la relève lorsque la demande en puissance s’élève. Sinon, quand le chargeur se trouve à l’arrêt ou au moment où l’on effectue des travaux légers, le mode passe à l’électricité. Selon le manufacturier, cette conception se traduit par une réduction de 30 % de la consommation de carburant.
Apprendre en virtuel avec CLAAS
La compagnie CLAAS récolte habituellement plusieurs médailles dans le cadre d’Agritechnica. La mouture 2013 ne fait pas exception. Le comité de sélection lui a entre autres attribué une médaille d’or pour son système de formation virtuelle. Confortablement assis devant un écran d’ordinateur, un aspirant opérateur peut se familiariser avec toutes les machines de transport et de récolte de la ferme. Cela permet de développer de meilleures méthodes. Selon le concepteur de ce système, cette approche réduit les risques d’accidents et de pertes en favorisant une bonne maîtrise des commandes des tracteurs et des récolteuses avant le début de la saison. Même les opérateurs les plus chevronnés peuvent valider leurs techniques en visant une efficacité supérieure.
Médailles d’argent
Deux pistons pour une presse Kuhn
Dans la catégorie des médailles d’argent, la nouvelle presse à grosses balles carrées LSB 1290-ID de Kuhn a impressionné le jury d’Agritechnica. Afin de résoudre la problématique des pointes de couples nécessaires à la production de balles denses en un seul mouvement, les concepteurs de l’entreprise allemande ont placé dans cette version de la presse deux pistons. Ces derniers, superposés, travaillent en alternance, réduisant l’effort du mécanisme. De plus, cette manœuvre en 2 phases se traduit par des balles dont la densité se trouve de 25 % plus élevée que dans une presse conventionnelle. Selon le fabricant, la demande en puissance est équivalente à celle d’une presse conventionnelle de même catégorie.
L’attelage facilité par John Deere
La compagnie John Deere s’est distinguée par un système ingénieux facilitant les opérations d’attelage des équipements traînés derrière le tracteur. Un bouton sur l’aile arrière du tracteur permet de le faire avancer ou reculer légèrement, même lorsque le frein à main est activé, ce qui peut s’avérer commode lors de l’attelage quand le tracteur se trouve en pente.
Le système d’irrigation intelligent a aussi valu à John Deere une reconnaissance pour son innovation. Basée sur des tuyaux gouttes à gouttes géopositionnés par RTK (Real Time Kinematic ou cinématique en temps réel, une technologie associée au GPS), l’irrigation est contrôlée de façon automatique grâce à un logiciel lié par un réseau sans fil à des capteurs. Ces derniers estiment l’humidité du sol, mais tiennent également compte de celle de l’air, de la pluviométrie et du degré d’ensoleillement prévu dans la journée. Une station de tête gère automatiquement les pompes, les vannes et même l’ajout des engrais liquides nécessaires. Puisque les tuyaux sont installés avec une précision cartographiée, le producteur pourra sans crainte travailler le sol entre les rangs.
Un treuil sur la prise de force frontale
La compagnie hollandaise Zuidberg propose un nouveau treuil frontal activé par la prise de force avant. Sa mise en marche peut être télécommandée par ondes radio. Le régime moteur s’ajustera à l’effort demandé. Si le treuil n’est pas sollicité durant trois minutes, le moteur du tracteur s’arrête automatiquement.
Moissonneuses-batteuses évoluées chez New Holland
La récupération des résidus de récolte de maïs constitue une pratique qui se répand. En Europe, cette biomasse est utilisée pour la production d’énergie, mais également pour la litière des animaux. Pour en faciliter le ramassage, New Holland a mis au point une complémentarité entre le nez broyeur redessiné et la chute arrière de la moissonneuse-batteuse. En ajoutant des déflecteurs à l’arrière de la machine, la matière broyée lors de la récolte est déposée au sol, sous forme d’un andain bien défini et facile à ramasser.
La même compagnie a remporté une médaille d’argent pour une intéressante amélioration technique des secoueurs de la moissonneuse-batteuse. En terrain vallonné, le flux de la récolte sur le secoueur peut être encombré, ce qui augmente la perte de grain lors de montées et de descentes. L’innovation de New Holland, le système Opti Speed, ajuste automatiquement le rythme du secoueur selon la pente. Cet appareil peut également être programmé pour tenir compte du type de céréale récoltée.
Plus de précision chez Lemken
Une modification au contrôle automatique de la roue de profondeur sur les cultivateurs attelés du fabricant Lemken assure un suivi plus précis de la profondeur de travail. Un réglage hydraulique réalise cet ajustement en mesurant la charge sur les roues porteuses du tracteur et en corrigeant la position des rouleaux.
Une tête au laser pour la fourragère de Krone
Afin de réduire les pertes lors de la récolte avec une fourragère automotrice, Krone propose un scanneur au laser qui dirige la goulotte de façon optimale vers la remorque de chargement. Le numériseur trace une image tridimensionnelle de cette dernière et s’assure, en démarrage de récolte, que la goulotte est bien positionnée. Cet équipement diminue les pertes de récolte et rend la vie plus facile à l’opérateur de la fourragère.