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Système de traçabilité pour balles de foin
Depuis quelque temps déjà, certains manufacturiers offrent un système d’étiquetage individuel pour les grosses balles carrées. Chaque balle possède son étiquette sur laquelle se trouvent de multiples informations, notamment la date, le poids et le pourcentage d’humidité. Un bel exemple d’agriculture de précision et de traçabilité dans le secteur des plantes fourragères.
Développé par Harvest Tec au Wisconsin, le système d’étiquetage individuel pour grosse balle carrée a fait ses preuves. Il porte le nom de « Crop ID individual bale identification system » chez New Holland, « Pro ID individual bale identification system » chez Case IH et « HayBoss G2 individual bale identification system » chez Agco. À ce jour, aucun système n’a été installé au Québec. Pourtant, cet outil technologique pourrait faciliter les échanges commerciaux de foin et la gestion des stocks à la ferme.
Comment ça marche?
Les informations recueillies par un processeur de gestion des données sont transmises par une antenne directement à une étiquette. Le fonctionnement va comme suit : l’étiquette à fréquence radio vierge est apposée sur une ficelle. Deux roues étoilées, une à gauche et l’autre à droite, piquent la balle et mesurent avec précision le pourcentage d’humidité, tandis qu’une pesée embarquée permet d’obtenir le poids de la balle. La quantité de préservatifs, pour les presses munies d’un applicateur, peut également apparaître sur l’étiquette.
Avant de commencer à presser au champ, l’opérateur a entré dans le moniteur la date, le numéro de champ, le type de fourrage, le numéro de la coupe et toute autre information jugée pertinente. Il est aussi possible de géolocaliser chaque balle et éventuellement d’obtenir des cartes de rendement. Enfin, un rapport détaillé contenant les informations pour chacune des balles peut être téléchargé dans un ordinateur. Un scanneur manuel permet de lire les informations des étiquettes balle par balle jusqu’à une distance de trois mètres. Un scanneur peut aussi être installé sur un chargeur et lire trois étiquettes à la fois.
Un producteur témoigne
À Livonia, dans l’État de New York, le producteur de foin de commerce Steve Knopf utilise depuis trois ans un système d’étiquetage. « J’avais déjà acheté un applicateur à préservatif d’Harvest Tec; j’étais satisfait et en confiance, indique le producteur. Il y a trois ans, j’ai alors installé un premier système sur une presse à balles carrées – 3 x 3. » À la Old Fort Farm, Steve Knopf cultive 890 hectares de foin de luzerne, de phléole et de dactyle. « Au départ, je ne savais pas trop quelle utilisation j’en ferais. Je souhaitais surtout faciliter la gestion des inventaires », souligne-t-il.
La plupart des balles de foin de la Old Fort Farm prennent le chemin de la Floride et de la Caroline du Nord, destinées aux élevages chevalins. « Souvent, en pleine récolte, on pense pouvoir se rappeler que la qualité est excellente ou non dans tel et tel champ. Avec le volume de balles pressées et le nombre de hangars d’entreposage, on perd le fil », mentionne Steve Knopf. Grâce au système d’étiquetage individuel, le producteur procède au balayage des étiquettes pour obtenir les informations sur le foin entreposé dans n’importe quel bâtiment d’entreposage. « L’an dernier, j’ai équipé une deuxième presse de ce système », indique le producteur.
En plus de vendre du foin, Steve Knopf en achète et il souhaite qu’un jour un plus grand nombre de producteurs adoptent cette technologie. « À la fin de chaque jour, on télécharge l’information de toutes les balles dans son ordinateur. On peut même imprimer le rapport détaillé. Lorsqu’on négocie des balles, on peut balayer une étiquette et envoyer le rapport par courriel à l’acheteur ou au vendeur. » Le producteur effectue également un peu de travaux à forfait pour lesquels cette technologie s’avère très utile. « À la fin des travaux, j’imprime un rapport détaillé du nombre de balles ainsi que leur poids, leur pourcentage d’humidité, et je le remets au client », décrit-il. Comme l’outil est simple à utiliser, Steve Knopf ne s’en passerait plus pour gérer ses inventaires.