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LANORAIE — La récolte de pois de transformation est en cours au Québec. Et fait étonnant, cette année, les rendements sont meilleurs dans les champs sous régie biologique que dans les champs sous régie conventionnelle, affirme Robert Deschamps, directeur agricole pour le Québec chez Bonduelle.
Il attribue ces excellentes performances des fermes en régie biologique à un plus grand nombre de rotations, à la maîtrise technique des producteurs et à la régie holistique propre au bio.
3 millions de kilos de pois bio
Sans constituer un rendement record, la moyenne de 5,5 tonnes à l’hectare permettra de produire un total d’environ 3 millions de kilos de pois biologiques. Les volumes produits connaissent d’ailleurs des hausses vertigineuses depuis trois ans étant donné que les producteurs d’ici ont récolté 1,8 M de kg de pois bio l’an dernier et 500 000 kg en 2015.
Le Québec est ainsi devenu la plus importante zone de production bio pour Bonduelle en Amérique du Nord. « Je peux dire qu’on est très, très fiers : les agriculteurs du Québec ont réussi big time à produire des pois et des légumes de transformation bio », dit Marc Lemery, vice-président principal aux opérations chez Bonduelle Amérique.
Se prouver
Pourtant, rien n’était gagné d’avance. Il a fallu qu’un producteur, Gilles Audette pour ne pas le nommer, convainque Bonduelle qu’il était possible de produire des pois de transformation sous régie biologique. « Ensuite, l’équipe technique de Bonduelle, la Fédération [québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation], des conseillers aux champs et les producteurs se sont mis ensemble pour développer la production bio. Et ça fonctionne très bien! » souligne M. Lemery. Bonduelle consacre maintenant 20 % de ses superficies de pois au biologique, soit 800 hectares, contre 4 000 hectares en conventionnel.
« Pas pour les branleux »
À Lanoraie, le producteur Denis Champagne fait partie de ceux qui ont bien réussi leur culture de pois biologiques cette année. Une mission qui n’est toutefois pas de tout repos. « En bio, tout repose sur toi; il n’y a pas de produits chimiques pour t’aider. Le pois, c’est une plante qui pousse vite. Si tu manques ton coup au printemps pour le désherbage, tu es fait. Il n’y a pas de place pour les branleux », lance-t-il.