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Depuis hier, les travailleurs étrangers temporaires (TET) ayant cumulé plus de quatre années de travail dans des entreprises canadiennes pourront revenir tant et aussi longtemps que leur employeur aura besoin d’eux.
Depuis 2011, ces travailleurs ne pouvaient obtenir le renouvellement de leur permis de travail. Pour redevenir admissibles au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), ils étaient contraints de passer quatre années consécutives en dehors du pays.
L’entrée en vigueur de la mesure est immédiate. Les producteurs qui désirent réembaucher leurs TET pour une cinquième année ont l’aval du gouvernement.
C’est un soulagement dans le milieu agricole, qui exprimait depuis longtemps des préoccupations sur la question.
« Le fait de pouvoir compter sur des travailleurs étrangers qui reviennent année après année pour contribuer à l’essor de l’agriculture et de l’agroalimentaire enlève un poids énorme aux employeurs, qui doivent déjà tenir compte de l’imprévisibilité des conditions climatiques et de l’instabilité des prix », affirme M. Hamel.
L’abolition de la limite des 48 mois accélérera le traitement des demandes de permis de travail, selon le consultant en immigration à l’Union des producteurs agricoles, Denis Roy.
D’autres mesures suivront
Les ministres de l’Immigration et du Travail, John McCallum et MaryAnn Mihychuk, ont annoncé hier les « premières étapes » d’une série « d’importants changements » au PTET.
« De bien des façons, la règle des quatre ans provoque beaucoup d’incertitude et d’instabilité chez les employeurs comme chez les travailleurs temporaires, a déclaré hier M. McCallum par voie de communiqué. Les audiences du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées l’ont confirmé. Nous croyons que cette importante recommandation de la part du Comité nécessite une intervention rapide, et nous y donnons suite aujourd’hui. »
Rappelons que la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME) avait enregistré un nombre record de fuites de TET employés dans les fermes du Québec en septembre. La limite des 48 mois semblait être la cause principale de ces agissements.
Le directeur général de l’organisme FERME, Denis Hamel, souligne qu’il serait souhaitable que le gouvernement donne rapidement suite aux autres recommandations du rapport, « notamment l’allègement réglementaire, l’instauration du programme des employeurs de confiance et l’obtention du permis ouvert pour les travailleurs agricoles afin que l’ensemble du programme des TET soit pleinement adapté aux besoins de l’industrie agroalimentaire ».
Le gouvernement affirme poursuivre le travail d’élaboration d’une politique plus détaillée.
La nouvelle mouture du PTET devrait voir le jour en 2017.