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Alors que la demande pour les quads électriques se fait de plus en plus sentir, les fabricants tardent à se lancer dans l’aventure.
« La recherche et développement, ça coûte très, très cher. Et le marché des véhicules hors route est beaucoup plus petit que celui des voitures. C’est pour cette raison qu’il n’y a pas eu tellement d’innovation dans le monde des quads électriques jusqu’à maintenant », mentionne d’emblée le directeur général de Theron Sport, Bastien Theron. Son entreprise lancera prochainement un véhicule tout-terrain (VTT) 100 % électrique, conçu à Shawinigan.
À l’heure actuelle, certaines grandes compagnies offrent un modèle de véhicule côte à côte électrique, mais l’autonomie de la batterie n’est pas au rendez-vous. « Par exemple, le Ranger EV de Polaris est conçu avec une ancienne technologie de batteries. Ça fonctionne bien pour les producteurs agricoles qui font des arrêts fréquents, mais c’est moins intéressant pour les longues promenades », explique le conseiller aux ventes pour Sport Alary, Guillaume Massé-Chayer.
D’autres compagnies avaient également tenté de commercialiser des modèles électriques dans les dernières années, comme le Can-Am Commander E ou le Prowler EV de Textron Off Road, avec plus ou moins de succès.
La douceur de roulement, le peu d’entretien et le fonctionnement silencieux en faisaient des modèles intéressants pour un usage utilitaire, mais les batteries au plomb/acide, à décharge profonde, rendaient le véhicule beaucoup moins polyvalent.
Une question de performance
En décembre 2021, Polaris lancera son tout nouveau Ranger EV optimisé, avec une meilleure autonomie et des batteries au lithium-ion comme on en retrouve dans les voitures électriques. « On ne connaît pas encore les prix et les caractéristiques détaillées, mais d’après moi, on s’enligne vers une petite révolution », espère M. Massé-Chayer. Selon lui, d’autres compagnies risquent de lancer « très prochainement » des modèles électriques plus performants.
Du côté de BRP (Can-Am), par exemple, on ne se cache pas de travailler en ce sens. L’entreprise a d’ailleurs présenté il y a quelques années des prototypes électriques conçus pour un usage plus « urbain ».
Du côté des fabricants japonais (Yamaha, Suzuki, Kawasaki, Honda), il faudra toutefois attendre encore quelques années. « Ces compagnies-là sont plus conservatrices. Elles misent plus sur la fiabilité que sur l’innovation. C’est pour ça qu’elles sont un peu en retard par rapport aux modèles électriques », soulève M. Massé-Chayer.
Électrifier les sentiers
La Fédération québécoise des Clubs Quads (FQCQ) entend s’adapter à l’arrivée des véhicules électriques sur les sentiers.
« Ça s’en vient plus vite qu’on pense, croit le président de la FQCQ, Réjean Blouin. On a déjà commencé à installer des bornes de recharge sur deux tronçons d’un sentier dans le cadre d’un projet pilote. »
Pour lui, il s’agit d’un bon moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de diminuer l’empreinte écologique liée à l’utilisation de quads.
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