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Dans la foulée de la pandémie, la prévention et le contrôle des infections ont mis des bâtons dans les roues de plusieurs intervenants en zoothérapie qui travaillent dans les établissements de santé du Québec.
La zoothérapie y est pourtant bien présente, même si le titre d’emploi n’existe pas officiellement au sein du ministère de la Santé. C’est souvent l’œuvre de fondations hospitalières ou de gestionnaires ouverts à cette approche — reconnue comme « adjuvants » à la psychothérapie par l’Ordre des psychologues du Québec depuis 2012.
« Depuis la pandémie, les mesures ont comme triplé, évalue Stéphan Francoeur, directeur général de Zoothérapie Québec, qui travaille notamment au Montreal Children’s. Il ont comme fallu refaire nos classes et leur prouver qu’on entrait dans les normes de propreté et d’hygiène », témoigne-t-il.
Les animaux de la ferme, potentiel de zoonoses inclus, posent un défi supplémentaire, poursuit-il. « On aimerait pouvoir étendre à d’autres départements dans le futur, si on peut établir un protocole clair au niveau de la prévention des infections », renchérit Francis Laramée, directeur général de la Fondation de l’hôpital Brome-Missisquoi-Perkins.
Alors que les résidences pour aînés reçoivent déjà des animaux, il pense notamment à d’autres unités, même à l’urgence, où les gens patientent souvent longtemps. « C’est bon pour alléger le travail des travailleurs de la santé, c’est bon pour le moral des patients. Ça fait aussi sourire les employés. Ça a comme une plus-value. Mais ça demeure un secteur où on doit prendre le temps d’analyser les pour et les contre et les contraintes du ministère », dit-il.
Dans le passé, certains hôpitaux spécialisés en santé mentale, comme le Douglas et celui de Rivière-des-Prairies, ont été des précurseurs en zoothérapie, hébergeant dans leurs murs mêmes des petits pensionnaires à poils et à plumes. Les modules de ces hôpitaux ont fermé leurs portes avec la retraite de leurs instigateurs. « La pérennité devient alors une question de passation du savoir et des clés du module », fait valoir M. Francoeur.