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Léo Tremblay et Thérèse Bergeron sont les parents de la famille agricole de l’année 2012. Comme chaque année, cette reconnaissance leur a été remise dans le cadre du Congrès général de l’Union des producteurs agricoles (UPA).
Les congressistes ont accueilli avec beaucoup d’émotion les membres de cette famille de Jonquière. Ces derniers étaient si nombreux que le président Marcel Groleau s’est inquiété, à la blague, de savoir s’il restait encore quelques habitants à Jonquière.
Léo Tremblay et Thérèse Bergeron ont déclaré avec fierté avoir 34 petits-enfants et 23 arrière-petits-enfants. Si on considère que plusieurs d’entre eux ont des conjoints et des enfants, il n’y a rien d’étonnant à ce que les réunions du temps des fêtes regroupent souvent plus d’une centaine de personnes.
Léo et Thérèse ont confié que leurs enfants leur ont caché qu’ils avaient posé leur candidature pour la famille agricole de l’année. « Nous l’avons su seulement le jour où nous avons été choisis », avouent-ils.
Cette famille, qui se décrit comme très humble, considère que sa principale richesse, c’est d’être unie et de partager des valeurs communes dont font partie la solidarité, le travail d’équipe et le respect du patrimoine.
Après des débuts modestes en 1957 et à force de travail, le couple a fait fructifier la ferme des parents qui comptait une dizaine de vaches, des poules et des porcs. Quelques années plus tard, il achetait la ferme voisine et prenait la décision de se spécialiser dans le lait. Il acquérait alors ses premières Holstein, ce qui consacrera sa passion pour la génétique laitière et les expositions. Passion qui s’est transmise de génération en génération.
Malgré un incendie en 1997, la Ferme Léothé a poursuivi sa progression. Avec l’aide des enfants, l’entreprise a plus que doublé sa capacité de production. Ses principaux actionnaires détiennent 73 kg de quota et 160 vaches, dont 80 à la traite. On y cultive également plus de 230 ha de terres. Plus de 3000 visiteurs ont pu constater le bon travail de Léo et Thérèse l’été dernier lorsque la ferme a été choisie pour accueillir le Pique-Nique Holstein du Québec.
Léo a également beaucoup travaillé en forêt puisqu’il a fait l’achat de plusieurs lots au fil des ans. Cet homme vaillant n’a pas ménagé les efforts dans ce secteur et il semble satisfait de ce qu’il a accompli.
« J’étais travaillant et fait fort, dit-il avec fierté. Je pouvais fendre et ranger 25 cordes de bois en 10 heures. »
Les enfants du couple ont souligné les talents d’organisatrice de Thérèse à titre de mère de 11 enfants (6 filles et 5 garçons). « Imaginez-vous ce que ça peut être de gérer le réfrigérateur d’une famille de 11 enfants », a déclaré l’un d’eux aux délégués.
La famille se prépare à fêter l’été prochain le 65e anniversaire de mariage de Léo et Thérèse. « Nous n’avons jamais eu de grosses chicanes », se félicite Thérèse. Pour sa part, Léo avoue être toujours amoureux de sa Thérèse. « J’espère qu’elle m’aime, elle aussi », dit-il en lui faisant un clin d’œil complice.