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En 2009, le trio Linda Lévesque, Éric et Carl Bussière souhaitait acquérir une entreprise. « On cherchait une exploitation avec un potentiel de développement que l’on pourrait léguer à nos enfants », précise Linda.
Ils visitent alors plusieurs entreprises dans différents secteurs d’activité. Par un bel après-midi ensoleillé, les entrepreneurs débarquent dans les serres de tomates. Ils sont rapidement séduits par l’environnement des serres, notamment par la luminosité.
Pourtant, rien ne destinait ces Montréalais à devenir serriculteurs. Linda oeuvrait dans le domaine hôtelier et de la restauration, son conjoint, Éric, dans le secteur de l’électronique, et Carl, en marketing « Chacun s’y retrouve; l’agriculture, c’est très techno », mentionne Éric. À leur arrivée, les 8 000 m2 de serres sont remplis de tomates roses. Le groupe s’entoure alors d’un agronome-conseil et suit des cours privés en accéléré. Rapidement, les nouveaux producteurs s’attellent à la tâche : moderniser les installations et revamper l’image de l’entreprise.
Les serres Ovation fournissent les grandes chaînes comme Metro et Sobey’s.
« Dès notre arrivée, il a fallu obtenir la certification CanadaGap, un programme de salubrité des aliments exigé par les grandes chaînes », indique Linda.
Ainsi, pour visiter les serres, il faut signer un registre, enfiler des couvre-bottes, se tremper les pieds dans des pédiluves et répondre à une foule d’exigences.
Tomates et cucamelon
« À maturité, la tomate rose tourne au rouge. Lorsqu’on la mange rose, c’est qu’elle n’est pas mûre », précise Carl. La rose arbore une pelure translucide et elle est beaucoup moins acide. Elle est aussi plus difficile à produire que la rouge.
« Le plant est capricieux, il faut bien gérer les conditions climatiques », souligne Linda.
En plus des tomates roses, les serriculteurs cultivent des tomates raisins roses. Cette année, ils ont fait l’essai du cucamelon, une sorte de concombre à l’apparence de melon d’eau miniature et au goût acidulé.
Les racines des plants trempent dans un substrat de coco. La lutte aux insectes s’effectue à l’aide de prédateurs. « Nous ne sommes pas certifiés biologiques, mais nous utilisons le plus possible des produits bio pour lutter contre les maladies et les insectes », précisent-ils.
À la fin novembre, les plants de tomates se trouveront en fin de vie. En fait, aucune tomate n’est récoltée en décembre, janvier et février. C’est le temps de faire entrer de nouveaux plants dans les serres. Après quatre ans en production, ils sont unanimes : « C’est un beau changement de vie. »