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« On a beaucoup de retard, et c’est surtout que je ne vois pas la lumière au bout du tunnel encore, affirme avec déception le directeur général de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), Denis Hamel. Même les arrivées du début juillet sont menacées. »
Encore cette année, 500 travailleurs guatémaltèques n’ont pas obtenu leur visa à temps pour le début de la récolte au Québec. « C’est l’effet domino. Les dossiers ont été approuvés trop tard à Service Canada, tout est arrivé en même temps chez notre partenaire au Guatemala qui s’est dépêché de monter les dossiers avec les travailleurs, et en ce moment, il y a 1 600 dossiers sur les tablettes de l’ambassade du Canada au Guatemala qui attendent d’être examinés pour l’obtention des visas, explique M. Hamel. À coup de 200 par semaine, ils n’y arrivent pas. »
SOS travailleurs
Chez les producteurs, la colère se fait sentir. C’est la quatrième année que les dossiers guatémaltèques sont approuvés « trop tard ». « L’an passé, mes travailleurs sont partis le 30 octobre, ma demande de renouvellement a été complétée dans la première semaine de novembre, justement pour éviter les problèmes bureaucratiques », indique René Riopel. Malgré ces précautions, le producteur de Lanaudière n’avait toujours pas accueilli les 12 travailleurs guatémaltèques qu’il attendait pour la récolte de ses asperges.
Au moment où le producteur a reçu l’aval des autorités, en mars, la date d’arrivée des travailleurs était estimée au 4 mai. « Cette année, j’ai réussi à m’en sauver, car j’ai eu de l’aide du voisinage, mais j’aurais facilement pu perdre de 100 000 à 200 000 $, explique M. Riopel. Quand les autres producteurs commenceront la récolte en juin, il n’y aura plus personne qui pourra venir m’aider. »
Les solutions de rechange sont rares pour les producteurs pris au dépourvu, même si AGRIcarrières et les centres d’emploi agricole recherchent activement de la main-d’œuvre locale, selon le directeur général de la FERME.