Actualités 5 juillet 2018

5 choses à savoir avant de s’inscrire à L’amour est dans le pré

Grâce à la populaire émission télévisée, la campagne et l’agriculture n’auront jamais été aussi tendance. Toutefois, ce que la télévision ne dit pas, c’est que les chances de voir un agriculteur pique-niquer à Brossard par un bel après-midi d’automne sont nulles, complètement nulles. Voilà donc cinq conseils essentiels pour tous ceux ou celles qui auraient envie de succomber à l’idée de lâcher le 514 pour le 819.

1. Le dégel

À Montréal, le seul Dégel connu est un cidre de glace fort de la Face Cachée de la Pomme. En campagne, la période de dégel annonce l’arrivée du printemps, mais aussi le temps de la bouette ou des « automobiles deux couleurs ». Il y en aura partout : dans l’auto, sur l’auto, la maison, en dessous des bottes. Imaginez le pire quand vous avez des enfants et le dégel est un cauchemar qui revient année après année.agrimom_bigbox

2. Les mouches

La campagne, c’est beau, mais ça implique aussi une variété infinie de bestioles, dont les mouches. Toute mon enfance, j’ai entendu ma mère dire « La porte, les mouches! » parce qu’elles sont comme la bouette au printemps : partout. Les espèces varieront en fonction de l’avancement de l’été : mouche à orignal, mouche à « marde », maringouin, mouche noire, frappe-à-bord, brûlot, taon, etc. On finit toujours par en manger, en trouver une dans sa bière, dans une oreille, dans les yeux. On se fait piquer, on se tanne et s’asperge de répulsif Off!

3. La belle-famille

La campagne est synonyme de famille nombreuse et tricotée serrée. Suivre un agriculteur ou une agricultrice par amour signifie bien souvent de s’installer tout près de la ferme familiale… et de la belle-famille. Et toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver pour un souper : les anniversaires, les congés fériés, les anniversaires de mariage, les soirs de foin… ce qui laisse environ deux fins de semaine de libres pendant l’année. On a travaillé tous ensemble pendant la journée, mais on continue de jaser température et quota le soir venu.

4. L’été

Pour la majorité des Québécois, l’été est synonyme de lecture, repos et bikini. Sachez que ce concept n’existe pas à la ferme, surtout pas pendant l’été. Il est tout à fait normal de remarquer que la température devient le troisième joueur du couple. C’est pourquoi il faut oublier le concept de vacances, de chalet ou de bateau parce que quand il fait beau, on est dans le champ. Par contre, s’il annonce de la pluie, on aura peut-être la chance de faire un aller-retour à Old Orchard dans le Maine pour pogner un coup de soleil.

5. La roche

Enfin, si l’argent ne pousse pas dans les arbres, la roche pousse quant à elle certainement dans les champs. Ramasser de la roche revient malheureusement, comme les mouches et la bouette, année après année. Au début, on conduit le tracteur parce que l’amoureux veut nous épargner, mais on se retrouve rapidement avec les gars à marcher, ramasser, lancer la roche. Le seul avantage? Pas besoin de mettre de fond de teint en temps sec; la poussière s’en chargera.

Il faut bien qu’il existe quelques petits désagréments à vivre en campagne. On les oublie toutefois très vite en retour de tous les petits bonheurs (et odeurs) qu’offre le pré!

Émilie Fontaine, Agrimom

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