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L’Association des grossistes en machinisme agricole du Québec (AGMAQ) estime que la bonne récolte ainsi que d’autres facteurs stimulent la vente de machinerie qui est en hausse depuis quelques mois.
Un sondage effectué auprès des concessionnaires agricoles canadiens indique d’ailleurs que ces derniers s’attendent à une hausse des ventes de 2 % à 8 % en 2011. « L’année 2011 sera meilleure que 2010 », confirme Scott Rodger, président de l’AGMAQ et directeur général de Kverneland, qui constate une augmentation dans les carnets de commandes pour les livraisons en 2011 d’une majorité des membres qui étaient en réunion le 9 décembre à Saint-Hyacinthe. « On remarque aussi une hausse des ventes de charrues dans mon entreprise, mais c’est en raison de la saison humide qui augmente la compaction des sols », ajoute le directeur de Kverneland. « Dans les tracteurs de haute puissance et batteuses, il y a un intérêt présentement qui est selon moi attribuable à la bonne récolte de cet automne et au prix des grains », affirme Richard Kohnen, directeur des ventes pour l’est du pays chez Agco (Fendt, Massey Ferguson). « L’excellente récolte et le niveau de revenu très intéressant des producteurs ont été ressentis dans la seconde moitié de l’année, ce qui a permis de rattraper le retard des premiers six mois », a soutenu Marcel Gamache, gérant de territoire Landini, qui précise que 2010 « restera une année à oublier ».
Une partie du regain actuel des commandes pourrait toutefois s’expliquer par la décision de concessionnaires de hausser les inventaires après une année très ordinaire en 2009. Les marchands avaient en effet maintenu des stocks très bas cette année-là en prévision d’une année plus tranquille.
L’arrivée de nouvelles technologies antipollution, en 2011, explique peut-être une partie des décisions d’achat actuelles. « Certains agriculteurs craignent les hausses de prix des équipements qui auront la technologie Tier IVi en 2011 », estime Richard Kohnen. Le système d’échappement de ces nouveaux moteurs diesel sera plus élaboré afin de réduire la pollution. Certains modèles comptent sur l’injection d’urée dans les gaz d’échappement afin de transformer les oxydes d’azote qui résultent de la combustion en azote et en eau. Il faut toutefois prévoir un réservoir d’urée séparé équivalent à environ 3 % du volume de diesel. Comme les camions diesel pourraient aussi utiliser cette technologie, la demande en urée devrait augmenter et influencer le prix de ce fertilisant. Il existe toutefois une autre technologie qui consiste plutôt à chauffer les gaz d’échappement à une température plus élevée que sur un modèle standard.
Incertitudes
La bonne récolte et les prix élevés du grain ont une influence sur le climat d’affaires, mais il n’y a pas toujours de lien direct avec les ventes d’équipement. « Il y a encore trop d’incertitude », indique cependant M. Rodger, qui vise la réforme de l’assurance stabilisation (ASRA) comme élément d’insécurité. Un autre aspect que les grossistes surveillent est la question des subventions à l’éthanol aux États-Unis qui demeurent incertaines à moyen terme. Pour rassurer pleinement les producteurs, le fournisseur d’équipement aratoire estime qu’il faudrait au moins une autre bonne année de récolte et de prix satisfaisants.