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Notre magnifique concours a généré une participation nombreuse. Comme promis, nous publions deux fois par semaine, les textes de tous les participants. Vivre à la campagne remercie chaleureusement ceux et celles qui ont avec fierté relaté un morceau de leur vie pour nous inciter à aller les visiter.
Place à vos écrits, place à vos coups de cœur!
Saint-André-Avellin
Par Céline Forget
Serti au cœur d’une région qui porte fièrement le nom de Petite-Nation, traversé en son centre par la fraîche et sinueuse rivière du même nom, entouré de douces montagnes, de cours d’eau, de coteaux et de vallons, Saint-André-Avellin est un village de rendez-vous : rendez-vous entre culture et agriculture, entre nature et activité humaine, entre résidants et villégiateurs.
Enfant de ce coin de pays et représentant estimable de ses habitants, l’artiste multidisciplinaire Jean-Paul Filion publiait en 1975 le roman intitulé Saint-André-Avellin, le premier côté du monde, où il racontait sans ambages la vie plutôt rude des habitants du village dans la première moitié du siècle dernier. C’est lui aussi qui, en créant la chanson La parenté est arrivée, conviait tout le Québec à une fête digne de nos familles nombreuses, tricotées aussi serré qu’une ceinture fléchée! À mon tour, humblement, je vous invite dans cet endroit où il fait bon vivre, dans le triangle vert qui relie Montréal, Mont-Tremblant et Ottawa.
Dans mon village, on flâne en parcourant le circuit patrimonial parsemé d’habitations du bon vieux temps et on découvre un pan de notre histoire : magasin généraux, hôtels, forgerons, cordonniers, voituriers se sont d’abord installés ici. L’arrivée de l’électricité et du téléphone a ensuite incité les professionnels, médecins, notaires et autres, à s’y établir. Juste à côté de l’église, bâtie en 1886, les Sœurs de la Providence ont érigé un couvent, un foyer pour les vieux, un pensionnat pour les filles et un jardin d’enfance pour les garçons. Aujourd’hui rénovées, les anciennes bâtisses des bonnes sœurs abritent toujours un centre d’accueil pour les aînés, de même que tous les soins de santé et les services sociaux essentiels aux citoyens de l’ensemble de la région, dont le CLSC et ses urgences.
Au début du printemps, entre les sucres et les travaux dans les champs, on fait un ZOOM sur le cinéma québécois, question de mieux apprécier le septième art et d’échanger avec nos cinéastes invités. L’été, après une baignade dans les plans d’eau environnants ou la cueillette de petits fruits, on enfile nos bottes de cowboy et on enfourche les gradins du célèbre Festival Western – HI! HA! Puis on remet ses sandales pour s’entasser sous le chapiteau de Musiqu’en Nous, le festival éclaté de musique éclectique. Au détour, on s’arrête au Centre d’action culturelle pour visiter une exposition d’art visuel ou participer à une activité de création en compagnie des nombreux artistes installés dans le canton pour la beauté tranquille des paysages et le dynamisme du milieu. Sous l’aile protectrice de l’ange, on visite le petit musée du patrimoine au bord de la rivière, puis on passe devant l’historique Théâtre des Quatre Sœurs, qu’on espère voir rouvrir très bientôt.
Pour humer l’air du temps, on emprunte le Parcours Louis-Joseph-Papineau, une piste enchanteresse que se partagent, selon les saisons, les cyclistes, les marcheurs et les skieurs de fond. Au tout début de l’automne, on y côtoie les artistes du Symposium art-nature, venus créer in situ des œuvres inspirées des éléments environnants (plus de 40 œuvres déjà!) Les couleurs vives des érablières éclaboussent le ciel parfois bleu, parfois gris, toujours émouvant. L’hiver nous apporte les plus beaux des joujoux, la glace et la neige, qui s’offrent joyeusement sur les patinoires, sur les côtes à glissade et dans les sentiers de raquette, de ski de randonnée, de motoneige… attachez vos tuques!
Quelle que soit la saison, quand une fringale nous prend, un étonnant choix de restaurants dressent leur table; la boulangerie se fait boutique de produits locaux; les producteurs agricoles emballent leurs victuailles et garnissent leurs étals avec amour : de quoi satisfaire même les plus affamés. Les auberges, pour accueillir le passant, tendent les draps et attisent les rêves : l’auberge de jeunesse héberge les jeunes de tous les âges et propose en outre des spectacles à caractère intime, et l’ancestrale offre un décor ancien et une chaleur ambiante capables d’attendrir les visiteurs les plus fourbus.
Bref, dans mon village, ça sent encore parfois le foin (ou le fumier!), parfois la bonne soupe et le pain frais des petits restos ou de la voisine, toujours le confort douillet mitonné avec soin par les Avellinoises et les Avellinois!
J’aime Saint-André-Avellin, le village où j’ai choisi d’habiter il y a plus de 30 ans, parce qu’il a un caractère humain, que la vie y est douce et l’avenir, encore plein de promesses.
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