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L’engouement sans précédent des consommateurs pour les œufs depuis l’éclosion de la COVID-19 amène les Producteurs d’œufs du Québec à revoir leur mise en marché afin de remplir les tablettes qui se vident à vue d’œil.
Force est de constater que le « syndrome du papier de toilette » s’est manifesté au comptoir des œufs, lance le président de l’organisation, Paulin Bouchard. « Les consommateurs ont voulu faire des réserves et au même moment, il y a des grandes chaînes qui n’ont pas eu le temps de retirer les promotions [qui étaient déjà en cours]. C’est pourquoi les tablettes se sont vidées aussi rapidement », explique-t-il.
Si cette situation de rareté en épicerie risque de perdurer encore deux ou trois semaines, M. Bouchard se fait toutefois rassurant. « Personne ne va manquer d’œufs pour la consommation », affirme ce producteur de Saint-Gédéon, dans Chaudière-Appalaches. Il ajoute que son organisation a déployé une cellule de crise pour réajuster sa mise en marché.
Varier les calibres
Les épiceries ont l’habitude de s’approvisionner davantage en douzaines d’œufs de calibre gros et extragros, car il s’agit des catégories privilégiées par les consommateurs. Les Producteurs souhaitent encourager les grandes chaînes à se tourner vers les œufs de calibre moyen, qui étaient en grande partie réservés au secteur de la restauration et de l’hôtellerie. En raison de la fermeture de toutes les salles à manger à travers la province, ce type d’œufs se retrouve en surnombre.
« Le message qu’on va véhiculer de plus en plus [aux détaillants], c’est que ces produits sont disponibles », affirme M. Bouchard, qui mentionne que son organisation proposera de nouveaux emballages, soit de 18 ou de 30 œufs de calibre moyen. Il est d’ailleurs convaincu que cette nouvelle stratégie permettra donc d’assurer une distribution optimale au cours des prochaines semaines.
Catégorie laissée pour compte
Le producteur avicole Yvan Bergeron, de Saint-Bruno au Lac-Saint-Jean, s’apprête à amorcer un nouveau cycle de production avec de nouvelles poules pondeuses. En début de cycle, il devra donc conjuguer avec une grande production d’œufs de calibre moyen, une catégorie encore trop peu utilisée à ses yeux. « C’est dur d’influencer les habitudes de consommation », considère-t-il.
L’agriculteur observe par ailleurs que les plus petits marchands semblent avoir plus de mal à s’approvisionner pendant cette crise en raison de leur plus faible pouvoir d’achat.
Les tartelettes du Dr Arruda Le producteur Yvan Bergeron se réjouit de la visibilité dont son produit bénéficie grâce aux fameuses tartelettes portugaises – aussi appelées natas – que plusieurs citoyens se sont mis à cuisiner pour imiter le directeur de la Santé publique du Québec, Dr Horacio Arruda. Ce dernier a dévoilé son objectif d’en cuisiner pendant son confinement à la maison, lors de la conférence de presse du 19 mars. Il n’a pas révélé sa recette familiale, mais l’engouement des Québécois pour ce dessert est depuis devenu… viral. |