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Rentrés récemment d’une mission commerciale en France, le vigneron Yvan Quirion et sa famille sont eux-mêmes en quarantaine préventive pour deux semaines. « Nous continuons à faire de l’embouteillage, mais nos opérations de vente sont à l’arrêt, indique le copropriétaire du Vignoble du Domaine St-Jacques, établi à Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie.
Un membre de la famille qui n’était pas du voyage fait nos commissions extérieures. » Le président sortant du Conseil des vins du Québec mentionne qu’heureusement, cette époque-ci de l’année n’est pas très achalandée pour les vignerons, contrairement aux acériculteurs. « On garde espoir qu’on recevra les visiteurs pour l’ouverture de la saison début mai », souligne-t-il.
La fermeture de bars et de restaurants sur tout le territoire a aussi entraîné un report des commandes de vins pour le Domaine St-Jacques. « Ça représente une baisse de cash-flow temporaire, mais je ne suis pas inquiet, car on finira par écouler nos bouteilles, assure Yvan Quirion. La demande pour les vins québécois reste très forte. »
La pandémie de la COVID-19 arrive à un bien mauvais moment pour plusieurs petits producteurs. Le Domaine du Nival, de Saint-Louis en Montérégie, a déjà écoulé les stocks de sa cuvée 2018. Jusqu’à 50 % de leurs ventes peuvent être réalisées chez les restaurateurs. « La cuvée 2019 doit être lancée fin avril, début mai. Le printemps est une grosse période de commandes auprès des restaurateurs en vue de l’été, souligne le copropriétaire Matthieu Beauchemin. À court terme, on ne ressentira pas d’impact, mais si la fermeture des restaurants s’étire sur un mois, il faudra rediriger nos canaux de distribution, sans quoi on sera sous pression côté trésorerie. On est dans l’inconnu. »