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L’université McGill constitue l’un des cinq plus gros acheteurs institutionnels de produits agroalimentaires du centre-ville de Montréal. Près de 42 000 personnes y étudient ou y travaillent et on y consomme pour 22 M$ de nourriture par année. Selon Oliver de Volpi, chef exécutif, opération et développement durable, personne à l’université n’avait pensé jusqu’à maintenant faire appel à la ferme du campus Macdonald pour se procurer ses aliments. Pourtant, le plus que centenaire campus possède une ferme où des denrées agricoles de qualité sont produites en quantité.
Mais depuis que le principe de l’achat local fait son chemin, les choses ont changé. Si bien qu’en 2011, 33 000 $ de nourriture provenant du campus Macdonald ont été effectués. S’il n’en tient qu’à Olivier de Volpi, ce n’est qu’un début. « Les tomates que nous avons reçues de notre ferme cet été étaient les meilleures que j’ai mangées. Peut-on avoir plus local que ça? Produites à l’intérieur de notre université à 38 km du centre-ville! » a-t-il déclaré aux participants de la journée de réflexion sur l’approvisionnement institutionnel en circuits courts pour les grands centres urbains. Organisée par Équiterre, le 15 décembre à Montréal, cette journée réunissait producteurs, coopératives et intervenants de l’agroalimentaire à la recherche de formes nouvelles de regroupements susceptibles de favoriser l’offre des aliments locaux particulièrement dans le secteur hôtels, restaurants et institutions (HRI).
Le chef exécutif ne s’attribue pas le changement de cap de l’université McGill. « C’est par l’entremise du McGill Food System Project, une initiative des étudiants, que cet engouement pour la saine alimentation locale et responsable s’est déployée. Les étudiants ont fait un référendum, se sont alloué un budget de 2,4 M$ sur trois ans et ont obtenu le même montant de l’université. C’était le point de départ », a-t-il déclaré à la Terre. L’université a même adhéré à « Aliments locaux plus » un organisme qui accorde sa certification aux institutions qui s’engagent à acheter un pourcentage grandissant de produits locaux. L’UQAM en fait également partie.
Grâce à cet argent, le chef Volpi peut maintenant s’approvisionner en produits québécois plus chers, mais qui répondent à de plus grands standards de qualité. « Nous achetons notre farine du moulin Abenakis, notre viande de Du Breton et autres. C’est plus cher, mais nous sommes capables d’expliquer pourquoi aux étudiants. Nous faisons de l’éducation après tout », a-t-il conclu.