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Les Productions horticoles Demers doublent de 50 % la superficie de leur production de tomates avec leur nouveau complexe serricole de 3 ha. « Nous allons produire plus de 2000 tonnes de tomates par an », précise le président-directeur général Jacques Demers.
L’entreprise exploite déjà un complexe de 2,5 ha à Saint-Nicolas et souhaite, avec ses nouvelles installations, se rapprocher de la grande région de Montréal et favoriser la culture de proximité.
Le projet est novateur et audacieux. Le complexe est construit sur le site de Waste Management, tout près de la centrale qui transforme en électricité les biogaz provenant du site d’enfouissement. « Nous redonnons 10 ha de terres au milieu agricole », lance fièrement le directeur général de Waste Management, Daniel Brien.
La production d’électricité à partir de biogaz libère une grande quantité de chaleur. Cette chaleur résiduelle est alors récupérée et acheminée vers les serres. « On évite la consommation d’énergie fossile et on diminue de 15 000 tonnes annuellement les émissions de gaz à effet de serre », souligne le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, François Gendron.
« L’énergie de Waste Management est moins coûteuse que l’huile ou le propane. Cela nous donne un avantage compétitif », ajoute Jacques Demers.
Les serres sont à la fine pointe de la technologie. Toutes de verre et d’une hauteur de 6 m, elles sont équipées de couvertures thermales – pour minimiser les pertes de chaleur la nuit –, de tubes de chaleur et d’éclairage de croissance. Mais l’innovation va plus loin. Le serriculteur fera appel à une nouvelle technique, la contre-production.
« Normalement, la production de tomates arrête à la fin de novembre ou au début de décembre pour permettre de vider et de nettoyer entièrement les serres. Durant cette période, il n’y a aucune vente de tomates. Avec la contre-production ou l’intercropping, la production ne s’arrêtera jamais », explique Jacques Demers.
Au mois de juillet prochain, des plants de tomates seront ajoutés entre ceux qui sont déjà en place; les plants en fin de cycle seront enlevés en octobre. Ainsi, les deux productions vont se chevaucher.
Mettre des tomates du Québec dans votre assiette
Les Québécois veulent acheter une tomate « écolocale », et le ministre Gendron s’engage à demander aux acteurs concernés « de mettre de plus en plus de produits du Québec sur les tablettes ». En tout, quatre variétés de tomates seront cultivées 12 mois sur 12, dont deux qui sont exclusives aux Demers : Bella et Trio soleil.
Le nouveau complexe de serres écologiques a nécessité des investissements de 12 M$, et l’entreprise a obtenu une aide financière gouvernementale de plus de 8 M$ du ministère des Ressources naturelles, d’Investissement Québec, de La Financière agricole du Québec et de sa filiale d’investissement stratégique, Capital Financière agricole inc.