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Par Danielle Jacques, agronome, CRAAQ
Vous habitez une fermette et songez à élever quelques animaux pour le plaisir? La chèvre est un petit ruminant qui peut vous intéresser. Voici un bref topo pour éveiller votre curiosité.
Outre votre faible pour une race en particulier – en effet, comment résister à l’élégance de la chèvre Alpine, aux oreilles pendantes et au minois de la Boer, ou encore à la toison de la chèvre Angora? – sachez que la plupart des races sont associées à un type de production (lait, viande ou mohair). Les races Alpine, LaMancha, Saanen et Toggenbourg, par exemple, sont élevées pour leur lait (chèvres laitières), la Boer et la Kiko, pour leur viande (chèvres de boucherie), et la chèvre Angora, pour son mohair. Jusqu’à un certain point, le type de chèvre que vous choisirez aura une influence sur la façon dont vous en prendrez soin.
Les besoins de base
De l’eau potable à volonté, du fourrage de qualité, de la moulée contenant grains, minéraux et vitamines, un pré comportant çà et là des arbustes et des broussailles – les chèvres adorent les feuilles – pour brouter au printemps et en été, voilà sommairement ce qui peut satisfaire les besoins alimentaires d’une chèvre.
Une chèvre bien alimentée a plus de chances de rester en santé et un habitat confortable favorise à coup sûr l’ingestion d’aliments. En tout temps, et même à l’extérieur, les chèvres doivent avoir accès à un abri convenable les protégeant du froid, du vent, de la pluie et du soleil. En hiver, une température de 10 à 15 oC (un peu plus chaud pour les chevreaux) est recommandée pour les chèvres laitières. Grâce à leur pelage plus dense, les chèvres de boucherie et la chèvre Angora adultes peuvent être logées à des températures plus basses, mais au-dessus du point de congélation, d’où l’importance de prévoir un chauffage d’appoint par grand froid. Une bonne ventilation, sans courants d’air, et une litière sèche renouvelée fréquemment sont essentielles pour le bien-être des chèvres. Un nettoyage régulier et un bon lavage/désinfection du bâtiment au moins une fois par année doivent aussi être effectués.
Le mohair de la chèvre Angora
Le mohair figure parmi les fibres animales les plus fines et est très recherché pour sa douceur, son lustre et sa résistance. La toison de la chèvre Angora pousse au rythme d’environ 2,5 cm par mois. La pratique courante consiste à effectuer deux tontes par année, l’une en août ou en septembre, l’autre en mars ou avril. Bon nombre d’éleveurs transforment eux-mêmes ce produit en confectionnant des vêtements et des accessoires qu’ils vendent à la ferme, dans des expositions ou des boutiques.
Élevage récréatif ou élevage commercial?
Passer d’un élevage récréatif à la production proprement dite et à la commercialisation ne se fait pas en criant ciseau et nécessite de solides connaissances. Les installations et les pratiques d’élevage, notamment, doivent être adaptées aux besoins des différentes catégories de chèvres (mâles, femelles, chevreaux, etc.) et étapes de la production (mises bas, traite, etc.). Il est recommandé d’acquérir un minimum de formation et de commencer à petite échelle afin de se familiariser avec la production et la mise en marché.
Vous avez le goût d’en connaître davantage sur l’élevage des chèvres? Consultez la Trousse d’information et de démarrage – Production caprine, 2e édition et L’élevage de la chèvre disponibles sur le site Web du CRAAQ.