Actualités 24 septembre 2014

Les chevaux qui traversent le temps

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Né à Melbourne en 1871, le peintre Frederick Simpson Coburn acquit une renommée internationale avec ses paysages hivernaux des Cantons-de-l’Est. Principale force motrice de l’époque, le cheval occupa une place de choix dans son œuvre.

Pour marquer le 50e anniversaire de son décès, la succession de l’artiste a demandé au sculpteur impressionn de lui rendre hommage. Sise à l’entrée sud du village de Melbourne, la sculpture met en scène un attelage de chevaux tirant des billes de bois. Une œuvre magistrale fort impressionnante!

Sise à l’entrée sud du village de Melbourne, la sculpture met en scène un attelage de chevaux tirant des billes de bois. Une œuvre magistrale fort impressionnante!

« Cela a été tout un challenge! », raconte le sculpteur, admettant qu’il faut se lever de bonne heure pour rendre les élégantes lignes d’un cheval. Il y a mis près de quatre mois de travail, devant d’abord se dénicher des chevaux canadiens pour en faire des croquis. Prise de mesures, photos, mise à l’échelle, dessin et mise en carreaux ont finalement conduit à une pièce grandeur nature.

Artiste impressionniste abstrait, Jean-Marc Tétro voulait se surpasser pour cette œuvre qui le ramenait davantage à sa formation classique. « D’autant plus que Frederick Simpson Coburn est un maître et que les gens d’ici connaissent ça, les chevaux », reconnaît-il.

Jean-Marc Tétro vit d’ailleurs à Melbourne dans un atelier maison au centre du village, à quelques minutes à peine du cimetière où repose le célèbre peintre décédé en 1960. Il lui a donc été facile de s’y recueillir afin de solliciter son aide spirituelle.

« C’est vraiment formidable, raconte-t-il. Je prenais une tige de métal au sol et chaque fois, ça tombait au quart de pouce. À la fin, je suis retourné sur sa tombe pour lui demander si tout était correct. Tout est impeccable! »

Jean-Marc Tétro a doté sa sculpture d’un cadre trompe-l’œil. Selon le point de vue du visiteur, une grange ancestrale au toit d’ardoises peut apparaître en toile de fond. L’œuvre est située dans le parc Coburn, à l’intersection de la route 253 et du chemin Garrett, à moins d’un demi-kilomètre de la sortie 85 de l’autoroute 55.

Jean-Marc-Tetro-010« Le site est parfait, témoigne l’artiste. Il y a une petite butte naturelle dont j’avais besoin pour installer les chevaux. C’est sans doute aussi l’un des paysages que Coburn a peints. »

Petite-nièce du peintre et porte-parole de la famille, Teri Coburn habite toujours à Melbourne. Au moment du dévoilement officiel de la sculpture en 2010, elle confiait à La Tribune de Sherbrooke sa grande satisfaction envers l’œuvre commandée pour honorer la mémoire de son grand-oncle. « Comme les chevaux bruns et blancs (de Frederick Coburn), a-t-elle déclaré, ont fait du passé une réalité, les chevaux de Jean-Marc transporteront les forces créatrices d’aujourd’hui dans le monde de demain. »

Notons enfin que le Musée des beaux-arts de Sherbrooke (www.mbas.qc.ca) possède la plus grande collection du maître Coburn. Cette collection compte 726 pièces, toiles, dessins, croquis et pastels, qui figurent dans l’exposition permanente du musée.