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Urbains ou ruraux? Être ou ne pas être? Et si on cessait de faire des comparaisons, parfois boiteuses, pour mettre en opposition ceux qui aiment la ville et ceux qui ont choisi la campagne comme milieu de vie?
On a le droit d’aimer la ville, ses bars branchés et ses bouchons de circulation, tout comme on a tous les droits d’apprécier la campagne, ses chemins peu fréquentés et ses damnés moustiques qui nous font la vie dure!
Mettons tout de suite les choses au clair : on ne parviendra jamais à faire consensus sur la délicate question entourant l’appartenance citoyenne. Le monde est ainsi fait.
Mais les choses pourraient changer pour le mieux, et plus rapidement qu’on aurait osé l’imaginer. Mine de rien, un vent de renouveau commence à souffler du côté de Québec, dans les couloirs du Parlement. L’élection d’un gouvernement péquiste y est pour quelque chose.
Occuper le territoire
À la fin de septembre, devant près de 2000 élus présents au congrès de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), la première ministre Pauline Marois a livré avec aplomb un discours politique et économique où elle a parlé de développement régional. Elle a dit que son gouvernement déposerait un projet de loi-cadre sur l’occupation du territoire et la décentralisation des pouvoirs vers les régions. Un mandat qui relèvera du ministre des Affaires municipales, Sylvain Gaudreault.
Pauline Marois a aussi parlé de ruralité et du rôle qu’elle a confié à son ministre délégué aux Régions, Gaétan Lelièvre, également responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.
Bernard Généreux, président de la FQM et maire de Saint-Prime, au Lac-Saint-Jean, est un acteur de premier plan dans les dossiers qui touchent les régions. Il s’est toujours fait défenseur de la ruralité. Selon lui, le contexte est plus que favorable à la mise en place de programmes à long terme pour développer les régions. Ça passera, selon lui, par les municipalités. Il faudra leur donner de plus grandes responsabilités, avance-t-il encore.
De toute évidence, le gouvernement est parti « en campagne » et il trouvera sur son chemin – pour le guider – les plus ardents défenseurs des régions. Et les urbains? Auront-ils leur mot à dire dans le cadre de cette grande réflexion?
Voilà un pari un peu risqué mais que semble déterminé à assumer le gouvernement (minoritaire) de Pauline Marois.