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Par Lyne Lauzon, chargée de projets aux publications, CRAAQ
Les marchés publics regorgent présentement de délicieux fruits et légumes frais produits localement. Votre potager vous comble peut-être aussi de belles récoltes? Saviez-vous que derrière ces succès se cachent probablement plusieurs insectes utiles?
Des prédateurs
Les plus connus sont certainement les coccinelles, parfois appelées « bêtes à bon Dieu ». L’adulte est de coloration orange ou jaune vif avec des points noirs sur son dos bombé. La larve ressemble plutôt à un alligator miniature, le plus souvent noir. Près de 80 espèces de coccinelles ont été répertoriées au Québec. La plupart d’entre elles se nourrissent de pucerons, mais certaines préfèrent les acariens, notamment les tétranyques. Leur présence est donc très souhaitable dans les cultures fruitières (fraise, framboise, bleuet, pomme, prune), mais aussi dans celle de la pomme de terre, notamment.
Bien qu’elle ne soit pas un insecte, l’araignée est aussi une alliée dans les potagers ou les cultures fruitières. Au Québec, on en dénombre plus de 670 espèces d’apparences variées, regroupées dans quelque 28 familles. Certaines de ces prédatrices tissent des toiles, d’autres non, mais la majorité d’entre elles nous débarrassent de chenilles, punaises et pucerons, à condition, bien sûr, de ne pas être aspergées de pesticides!
Des parasitoïdes
Contrairement aux insectes prédateurs qui capturent leurs proies pour les manger, les parasitoïdes pondent leurs œufs sur ou dans les larves ou les œufs d’autres insectes. En se développant à l’intérieur de ces hôtes et en se nourrissant de leurs structures internes, ils les tuent forcément. La mouche tachinaire est un bon exemple d’insecte parasitoïde : ses larves, qui ressemblent à de petits asticots, parasitent, entre autres, des chenilles, des coléoptères, des punaises et des sauterelles.
Pour favoriser la présence de cette grosse mouche couverte de longs poils raides, on a tout intérêt à aménager ou préserver des îlots de plantes florifères à proximité des cultures à protéger puisque l’adulte a besoin de butiner des fleurs pour s’alimenter. Elle apprécie particulièrement les plantes de la famille des composées, comme l’immortelle ou la verge d’or, mais aussi le trèfle.
Des pollinisateurs
On ne saurait parler d’insectes utiles sans souligner l’apport des nombreuses espèces d’abeilles et de bourdons indigènes qui, grâce à leur travail de pollinisation, contribuent à une meilleure productivité et qualité des cultures fruitières et maraîchères. Fait intéressant : certains insectes sont tantôt pollinisateurs, tantôt prédateurs, selon leur stade de développement. C’est le cas des syrphes qui sont des mouches pouvant être confondues avec les guêpes ou les abeilles, mais sans dard et capables de voler sur place ou à reculons.
Des outils
Pour vous aider à vous y retrouver parmi les insectes nuisibles et bénéfiques, le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) a publié plusieurs guides d’identification, de même qu’une affiche sur la lutte intégrée en serre. Il prépare actuellement un guide sur les pollinisateurs qui paraîtra en janvier 2014. Pour les découvrir, visitez la section Publications du site Web du CRAAQ :
Autres sites intéressants
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