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Outre la maladie débilitante chronique (MDC) des cervidés, d’autres facteurs expliquent les déboires du marché du cerf rouge au Québec, notamment le manque d’installations requises pour procéder au découpage et à l’emballage de la viande.
Jean Rondeau, vice-président à la production à la Maison du Gibier, affirme importer le cerf rouge de Nouvelle-Zélande plutôt que de s’approvisionner au Québec, justement pour cette raison.
« On était clients de Cerfs de Boileau avant, et c’était pratique parce que l’entreprise disposait de tous l’équipement nécessaire pour ça. Je n’avais qu’à commander mes pièces de viande. Depuis que les activités de la ferme ont arrêté, il reste d’autres éleveurs, mais plus personne ou presque pour s’occuper du découpage. »
Interrogé par La Terre, le président de l’Association cerfs rouges du Québec, Gaétan Lehoux, admet que Cerfs de Boileau était un maillon important de l’industrie en matière d’expertise et d’équipement. Avant, les éleveurs pouvaient faire affaire avec la ferme des Laurentides pour l’abattage et le découpage des animaux. Ce n’est plus le cas maintenant.
« Trouver des acheteurs pour le cerf est difficile par les temps qui courent pour plusieurs raisons. C’est un mélange de plein de facteurs », dit-il, ajoutant que le ministère de l’Agriculture des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) devait entreprendre un plan de relance pour redorer l’image de la viande, mais que la promesse ne s’est finalement jamais concrétisée.
De son côté, le service des communications du MAPAQ rappelle que de l’aide financière supplémentaire, par l’entremise de La Financière agricole du Québec, a été apportée aux éleveurs de cerfs rouges à la suite de la détection de la MDC au Québec. « Chaque fois qu’on parle de cet enjeu, on rappelle à la population que la viande ne présente aucun danger et qu’elle peut être consommée », indique le porte-parole Yohan Dallaire-Boily, laissant entendre toutefois qu’aucune campagne officielle de sensibilisation n’est prévue.