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C’est un homme tout en humilité qui a été honoré lors du 31e Gala Cérès, le 15 janvier, pour sa contribution exceptionnelle en agriculture. Lors de son discours, Réal Laflamme y est allé de cette déclaration toute simple : « Je suis une personne ordinaire, mais qui, toute sa vie, a été entourée de personnes extraordinaires. »
Celui qui a fondé la Ferme Roflamme à Saint-Hyacinthe avec son épouse, Odette Gervais, en 1968 a une feuille de route impressionnante. « Lorsqu’ils m’ont déboulé tout ça [mes réalisations], je me suis posé la question moi aussi : comment j’ai fait? » avoue-t-il en entrevue à La Terre.
En plus de posséder plusieurs entreprises agricoles dans les secteurs laitier, porcin, avicole et des grandes cultures avec sa conjointe et ses quatre enfants, M. Laflamme s’est impliqué dans de nombreux conseils d’administration, dont ceux du Salon de l’agriculture, de la Coopérative Comax et de la Coop Fédérée.
En 1981, alors qu’il était âgé de 34 ans, son entreprise a reçu la médaille d’or de l’Ordre national du mérite agricole puis, quelques décennies plus tard, en 2008, l’homme a été admis au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec.
Au-delà de son flair « peu commun » pour les affaires, sa généreuse disponibilité et son côté rassembleur ont été soulignés à grands traits par plusieurs de ses confrères du milieu agricole dans une vidéo hommage lors de cet événement qui a eu lieu dans le cadre du Salon de l’agriculture.
Il rêvait grand
Du haut de ses 73 ans, Réal demeure inépuisable. « J’ai de l’ouvrage jusqu’à 100 ans! » lance celui qui est encore et toujours actif dans certaines activités de ses entreprises, près de 60 ans après ses débuts en agriculture.
En effet, dès l’âge de 14 ans, le « jeune Laflamme » rêvait grand. N’ayant pas encore terminé sa deuxième secondaire , Réal a annoncé à ses parents qu’il lâchait l’école. « Ça ne faisait pas leur affaire, mais je leur ai dit que si je ne faisais pas la job [sur la ferme familiale], j’allais y retourner l’année suivante. Finalement, ils ne m’en ont jamais reparlé », raconte-t-il.
Passionné de machinerie, le jeune homme a rapidement assumé la responsabilité des champs. Il s’imaginait posséder un jour 1000 arpents carrés (soit 341 hectares) de terre, un projet « de fou » auquel son père refusait de croire. « Il ne voulait pas que je ne raconte ça à personne », se souvient-il.
Aujourd’hui, après l’acquisition de 3000 arpents carrés (1000 hectares) de terres et l’investissement de millions de dollars, l’homme d’affaires se réjouit d’avoir cru à ses rêves et de les avoir réalisés, lentement mais sûrement, en étant bien entouré. D’où la fin de son discours, dédié aux personnes extraordinaires dans son entourage. « Je ne suis pas un surhomme. […] J’avais le sens de m’organiser, d’avoir des gens fiables autour de moi. J’ai eu une épouse exceptionnelle », reconnaît-il.
Et comme il aime bien le répéter : « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin ».