La production de sirop d’érable a atteint un niveau record en 2013 avec plus de 120 millions de livres. Le temps froid et continu du présent hiver permet déjà de prévoir une forte récolte pour la saison 2014, qui débutera sous peu. Les producteurs acéricoles du Québec toucheront le même prix que l’an dernier, soit 2,92 $/lb pour les catégories AA, A et B.

« On a eu du froid cet hiver et, en principe, on devrait avoir un taux de sucre plus élevé ce printemps », soutient Michel Cloutier, ingénieur forestier de l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce.

Président du Syndicat de la Beauce et premier vice-président de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec, Marcel Larochelle se garde bien pour sa part de faire la moindre prédiction.

« Il suffit d’un fort vent d’ouest pour tout gâcher », a-t-il déclaré, précisant qu’il invitait toujours les journalistes à lui téléphoner à la fin de la saison pour connaître ses prédictions.

Devant des producteurs du Centre-du-Québec, il a mentionné que les prix de 2013 ont été reconduits pour la seconde et dernière année de la convention de vente. Le sirop dit industriel (VR4, VR5 et NC) sera aussi payé au même prix qu’en 2013. Les acheteurs, note le vice-président, auraient indiqué que le sirop devenait intéressant à ce prix pour la fabrication de divers produits nécessitant du sucre. Un transformateur aurait d’ailleurs manifesté son intention d’acquérir une forte quantité de sirop, ce qui porterait la quantité vendue à plus d’un million de livres. La réserve stratégique de sirop d’érable comprend environ 14 millions de livres de sirop industriel.

L’automne dernier, les producteurs acéricoles ont accepté après plusieurs hésitations de créer un pool distinct pour le sirop industriel. À partir de la récolte 2014, ce sirop sera payé selon son pourcentage spécifique de vente. À titre d’exemple, si 20 % du sirop industriel produit en 2014 est vendu en cours d’année, les producteurs toucheront 20 % en mars 2015, moins les frais de conditionnement.

En ce qui concerne les barils, la Fédération et les acheteurs ont convenu de détruire les récipients à usage unique après leur vidange. Seront aussi détruits les barils en acier galvanisé rouillés ou de plastique de grade non alimentaire.

« Au Vermont, a affirmé Marcel Larochelle, on n’utilise plus de barils en acier galvanisé. On sent venir une pression pour les barils en acier inoxydable. »

La convention 2014 prévoit toujours une prime de 2 ¢/lb pour les producteurs utilisant ce type de baril. Des producteurs du Centre-du-Québec ont d’ailleurs déploré le fait que leurs barils sont retenus indûment par certains acheteurs, ce qui les force à recourir aux tribunaux. En assemblée générale, les producteurs du Centre-du-Québec ont adopté une résolution réclamant le soutien de la Fédération pour les aider à récupérer ces barils.