Actualités 24 septembre 2014

Une boîte qui tient bien dans la main

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René Campagna considérait depuis longtemps que la traditionnelle canne de sirop d’érable manquait d’originalité. « Laide » serait plutôt le qualificatif approprié. Un soir, sur le bout du comptoir de la cuisine, il s’est amusé à repenser l’illustre contenant. Le résultat s’avère fort intéressant : une boîte de conserve de 250 ml qui épouse bien le creux de la main. Elle contient juste ce qu’il faut pour réaliser la plupart des recettes ou pour arroser les crêpes de la petite famille d’aujourd’hui. 

L’acériculteur de Nantes en Estrie croit qu’après une centaine d’années, il était plus que temps de moderniser l’image de la vénérable boîte de conserve. Après avoir épluché la liste des fabricants en Amérique du Nord, il a dû se tourner vers la Chine afin de trouver l’entreprise capable de travailler le métal pour lui fournir un contenant ergonomique en forme de baril.

« La canne de 540 ml était trop pesante pour ma grand-mère, relate-t-il. De plus, les jeunes de la nouvelle génération vont plus souvent à l’épicerie. Ils achètent en petite quantité et n’aiment pas se retrouver avec des restes au réfrigérateur. »

Le créateur a pris soin d’obtenir une marque déposée, disant avoir investi près de 350 000 $ dans son projet. S’il a lui-même utilisé le baril mis au point par BMR l’an dernier, il certifie l’originalité de sa boîte. Celle-ci, pense-t-il, lui permettra de conquérir de nouveaux marchés, notamment par l’intermédiaire de son site Internet, qui devra visiblement attendre la fin des sucres

« Je veux rendre ce produit de qualité accessible à tout le monde, indique René Campagna. Oui, c’est un produit de luxe et l’idée, c’est de l’offrir à un prix honnête. On n’est quand même pas le Costco du sirop! »

Un atelier de transformation et d’emballage a d’ailleurs été aménagé dans la nouvelle cabane de l’acériculteur. Sa conjointe, Janice Bélanger, veille sur cette portion de l’entreprise, trop heureuse de créer son propre emploi par la valorisation des produits de l’érable.

« Ça va nous permettre d’exploiter le plein potentiel de notre érablière », se réjouit-elle.