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Le Worldwatch Institute fait de l’agriculture la solution pour soulager la faim dans le monde et stabiliser le climat.
L’investissement dans l’agriculture est la clé pour soulager les problèmes de faim et la pauvreté à l’échelle mondiale, fait valoir le rapport du Worldwatch Institute intitulé État du monde en 2011 : Des innovations pour nourrir la planète. De même, de meilleures méthodes d’agriculture aident à préserver l’environnement.
L’institut basé à Washington pose plusieurs constats sur l’état de la situation. Par exemple, les investissements consacrés à l’agriculture dans l’aide internationale au développement n’ont cessé de diminuer depuis trente ans : de 16 % en 1980, ils sont maintenant de 4 %. De plus, environ 40 % des aliments actuellement produits à l’échelle mondiale sont gaspillés avant d’être consommés.
« La Communauté internationale néglige des segments entiers du système alimentaire dans le cadre de ses efforts pour réduire la faim et la pauvreté, » explique Danielle Nierenberg, codirectrice du projet Nourrir la planète du Worldwatch. « Les solutions ne viendront pas forcément en produisant davantage d’aliments mais en changeant ce que les enfants mangent à l’école, les procédés de transformation et de commercialisation des aliments et la sorte d’industrie alimentaire dans laquelle nous investissons. »
Des spécialistes se sont promenés parmi 25 pays de la région subsaharienne à la recherche de projets innovateurs qui aidaient les populations locales à la fois à se nourrir et à préserver leur environnement. Ils ont eu l’occasion d’observer par exemple en Gambie une association de production d’huitres regroupant plus de 6000 femmes mettre sur pied un plan de cogestion durable sur la pêche locale afin d’éviter la surpêche après avoir constaté une dégradation dans l’utilisation des ressources depuis 30 ans.
D’autre initiatives ont été saluées, telles que les potagers verticaux en milieux urbains à Kibera, dans le plus grand bidonville de Nairobi au Kenya. D’ici 2050, 60 % de la population de l’Afrique vivra en milieu urbain. À l’échelle mondiale, 800 millions de personnes se lancent dans l’agriculture urbaine et produisent ainsi entre 15 à 20% de tous les aliments.
Des variétés de bétails indigènes adaptées aux conditions locales de chaleur et de sècheresse sont aussi de plus en plus utilisées – des traits de caractère qui seront cruciaux étant donné que les conditions climatiques extrêmes en Afrique se dégradent.