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Ce transformateur exige des œufs de poules élevées en liberté comme ingrédient intégré dans ses mayonnaises.
La gestion de l’offre en agriculture est plus souple que ne le laissent entendre ses détracteurs. Les producteurs d’œufs de consommation du Québec en fournissent une nouvelle preuve avec leur projet pilote visant à combler les besoins du fabricant de mayonnaise Hellmann’s.
« L’objectif de Hellmann’s est d’incorporer les œufs de poules en liberté dans toutes ses recettes alors qu’une plus grande quantité de stocks sera disponible et que l’offre d’œufs de poules en liberté sera plus stable au Canada », peut-on lire sur le site Web de l’entreprise.
Hellmann’s, une marque d’Unilever, est le numéro un de la mayonnaise au Canada. « Nous commençons graduellement à ajouter des œufs de poules en liberté à la mayonnaise Vraie Hellmann’s. En raison des limitations de l’offre de poules en liberté, chaque pot de mayonnaise Vraie Hellmann’s contiendra des œufs de poules en liberté, de 0 à 100 %. Nous travaillons activement avec nos fournisseurs canadiens à augmenter la disponibilité de ces œufs. » Au Québec, on dénombre pour l’heure quelque 100 000 pondeuses en liberté qu’on trouve dans les fermes produisant des œufs biologiques.
Projet pilote
Au Québec, les œufs destinés à la transformation représentent environ 30 % de la production totale. Jusqu’à maintenant, ces œufs proviennent des surplus du marché de table, la priorité à combler. « Dans l’approche actuelle, nous ne pouvions garantir à Hellmann’s que ces œufs seraient des œufs de spécialité, en l’occurrence des œufs de poules en liberté, ni une quantité précise. Le projet pilote créé pour combler cette lacune a démarré à la mi-janvier 2012 », a expliqué à la Terre Denis Frenette, directeur de la production et de la recherche à la Fédération des producteurs d’œufs de consommation du Québec. Pour l’heure, les œufs du projet pilote viendront de pondeuses du Québec alimentées de façon conventionnelle.
« Notre objectif est d’approvisionner ce créneau de marché en restant à l’intérieur du système régulier de quota », a souligné M. Frenette. La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a donné son aval à une exemption à la réglementation afin d’utiliser 25 000 unités de quota (pondeuses) de la réserve de la Fédération, le 20 janvier 2012. Si l’expérience est concluante, la Fédération proposera à la Régie des modifications réglementaires qui lui permettront de mettre en place des projets pilotes pour combler de nouveaux débouchés de marché. La Fédération lancera aussi une offre à tous les producteurs d’œufs.