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Les exportateurs de bœuf et de porcs jouent dur sur le marché du Japon. Et les États-Unis s’en tirent mieux que le Canada qui perd des parts de marché.
Bien que les importations totales de bœuf et de porc du Japon aient respectivement augmenté de 3,5 pour cent et de 5,7 en 2011 par rapport à l’année précédente, les importations canadiennes ont, elles, subi une baisse. Cette chute de 21 pour cent du bœuf et de 6 pour cent du porc en provenance du Canada contraste grandement avec les importations de bœuf et de porc des États-Unis, qui ont, elles, grimpé de 31,6 pour cent et de presque 10 pour cent, selon les statistiques du ministère des Finances du Japon.
Une foule de facteurs expliqueraient le déséquilibre favorisant le bœuf des États-Unis, dont les prix très compétitifs chez les exportateurs des États-Unis, qui jouissent d’un dollar bas. Le temps de l’année est également propice aux exportateurs de bœuf néo-zélandais, explique le directeur de la mise en marché pour le Japon et la Corée du Sud pour Beef + Lamb New Zealand, John Hundleby.
De plus, les prix du bœuf local sont tombés après le tremblement de terre, quand la consommation a baissé à la suite de la contamination du bœuf local par la radiation, affirme le directeur du Groupe de recherche sur les prix de la viande, du poulet et des œufs au ministère de l’Agriculture, de la Forêt et de la Pêche du Japon, Take Nobu Noma.
Pour comprendre la perte de vitesse du bœuf canadien, il faut aussi examiner le cycle de production du cheptel canadien, présentement en phase réduite, a expliqué le directeur pour le Japon de Canada Beef, Daï Suké Shimojima. La production de bœuf a chuté de 17 pour cent depuis 2010. « On prévoit que la production va encore baisser pendant deux ans, quoique l’assouplissement de la limite d’âge du bœuf canadien de 20 à 30 mois par le gouvernement japonais, attendu d’ici le mois de juin, devrait faire monter les importations », estime M Shimojima.
Pour sa part, la baisse du porc canadien au Japon s’explique par les prix plus concurrentiels de ses compétiteurs des États-Unis et de l’Europe, ainsi qu’une chute de la demande, toujours à la suite du tremblement de terre, analyse Shôji Nomura, directeur de la mise en marché au Japon pour Canada Porc International. Le résultat ne déçoit pas outre mesure le directeur des services économiques à la Délégation générale du Québec à Tokyo, qui fait remarquer que bien que les exportations de porc frais du Québec ont baissé de 4 pour cent en valeur durant les 11 premiers mois de 2011, celles de porc congelé ont augmenté de 6 pour cent.