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RAWDON — Pas du tout issus de familles agricoles, Jocelyn Boulianne et Valérie Savard se sont rencontrés à l’université. Les deux agronomes de formation avaient un rêve qu’ils réalisent maintenant en compagnie de leurs quatre enfants. Dans un petit coin caché de Rawdon, Les Ruchers du Troubadour élèvent des abeilles et font pousser du houblon pour aromatiser un délicieux hydromel, unique en son genre.
En descendant la côte qui mène au domaine vallonné des Ruchers du Troubadour, un univers plein de surprises se dévoile. Les quatre enfants et leur chien s’empressent de faire découvrir l’hydromellerie, le rucher et le champ de houblon escarpé, où se promène Finesse, le lama, très occupé à brouter.
Toute la famille est impliquée dans le projet de la ferme créée par Valérie Savard et Jocelyn Bouliane en 2004. Tandis qu’il s’occupe des abeilles et de l’hydromellerie, elle veille à la comptabilité et aux communications. La maman passe également de nombreuses heures à enseigner à ses enfants qui font l’école à la maison.
« Pour nous, la famille est au cœur du projet. C’est important de transmettre le savoir aux autres générations », dit Jocelyn. À l’occasion des journées portes ouvertes, lors des récoltes et même au quotidien, les enfants s’impliquent activement. « Faire l’école à la maison, ça nous donne plus de temps pour la ferme. Dès que le houblon est prêt, on est disponibles pour le récolter », raconte Maëlle, 11 ans.
Valérie Savard voit cette récolte comme une source d’apprentissage pour ses enfants. « La récolte du houblon dure une semaine, avec une centaine de lianes dont il faut détacher les cocottes. Ça leur apprend la persévérance », mentionne-t-elle.
Maëlle, 11 ans, et Maïté, 14 ans, ont développé de bonnes aptitudes d’organisation et de service à la clientèle lors des journées portes ouvertes. Quand vient le temps de procéder à l’empotage, Éloïse, six ans, passe les pots à ses sœurs et à son frère Loïs, huit ans, qui y font couler le miel et la propolis.
Pour le petit garçon, vivre à la ferme est une chance. « On a un grand terrain et beaucoup d’animaux. D’autres enfants n’ont pas ça », affirme-t-il.
La seule capable de caresser Finesse, le lama, c’est Maëlle. « Je crois que c’est parce que je passe beaucoup de temps avec lui et que je le nourris souvent. »
Les enfants ont aussi décidé que les lapins ne seraient pas mangés, comme prévu au départ. Moïse, Laure et Doudoune font désormais partie de la famille. « C’est une chance d’avoir plein d’animaux cutes », résume Éloïse.
La ferme, une école de débrouillardise S’il y a une chose que Jocelyn Boulianne souhaite bien transmettre à ses enfants, c’est l’esprit d’entreprise. « Moi, ce qui me motive dans tout ça, c’est la recherche et le développement. Quand tu as une idée, exprime-la et essaye-la, insiste le père. Je souhaite que mes enfants intègrent cette attitude. » Selon lui, les apprentissages sont nombreux à la ferme. « On est dans le concret. C’est l’occasion de leur apprendre à bien travailler physiquement et à forcer de la bonne façon, sans se blesser. Si on les compare avec d’autres enfants élevés en ville, on le constate : ils sont plus alertes et très débrouillards. » |