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En pleine crise du propane, des agriculteurs ont écrit sur les médias sociaux qu’il fallait construire un pipeline pour apporter le propane au Québec, tandis que d’autres, comme Bruno Viens, pensent qu’il faut plutôt diminuer la dépendance aux hydrocarbures.
Il vient de faire l’acquisition d’un appareil lui permettant de sécher son grain avec un combustible qui se trouve en grande quantité derrière chez lui : du bois. « J’avais 50 tonnes de maïs dans le silo que je ne pouvais pas sécher et on ne savait pas quand les livraisons de propane allaient reprendre. Ça m’a sonné une cloche. Je me suis dit qu’on ne se ferait pas prendre deux fois », raconte le copropriétaire d’une ferme de 300 hectares à Saint-Marc-sur-Richelieu, en Montérégie. Il songeait déjà depuis un moment à acquérir une chaudière du fabricant québécois Sequoia. La pénurie de propane l’a poussé à l’action. La fournaise alimentée par des bûches de 120 cm chauffe un liquide qui, par le truchement d’un radiateur, envoie de l’air chaud et sec pour sécher le maïs. L’agriculteur remarque que ce type de séchage plus doux a entraîné une hausse du poids spécifique de son maïs. Il s’attend à rentabiliser cet équipement de 60 000 $ en cinq ou sept ans, d’autant plus que la fournaise est mobile. Après le séchage des grains, elle chauffera ses autres bâtiments.
Chez Mabre Canada, un séchoir à grains de capacité moyenne pouvant sécher 12 tonnes à l’heure et alimenté automatiquement à la biomasse forestière coûte environ 100 000 $ après les subventions, selon le représentant. « En raison de la taxe carbone qui va s’accroître avec le temps, le pay back des systèmes à la biomasse sera encore plus rapide », dit Dominic Paulhus, qui vend autant des systèmes à air pulsé que des chaudières à la biomasse.
Popularité en hausse
Mathieu Béland, de Vision biomasse Québec, affirme que l’utilisation de la biomasse est plus économique que le propane, équivalant à environ 0,20 $/litre de propane avec des copeaux certifiés et 0,30 $/litre avec des granules de qualité.