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LA MALBAIE — Jean-Robert Audet atteindra bientôt l’âge de la retraite. Pourtant, l’homme derrière le Veau de Charlevoix se relance en affaires. Cette fois, il travaillera à beaucoup plus petite échelle. Ses objectifs? Être proche de sa clientèle et travailler dans le plaisir.
À un rythme d’abattage modeste de quatre veaux par semaine, il sera tout de même capable de proposer à peu près toutes les coupes de viande possibles de toutes les pièces standards.
« Ici, chaque morceau, chaque bout de pièce est analysé pour en trouver la meilleure utilisation. Et il sera possible d’acheter des petites portions. C’est dans l’air du temps. Il y a une tendance à manger de moins grandes quantités de viande », précise M. Audet.
Une gamme de prêt-à-manger, incluant de la viande fumée, des repas sous vide et des recettes de sa propre mère comme les petites tourtières et la sauce à spaghetti, s’ajoutera à ce que les clients pourront se procurer en ligne grâce à un tout nouveau site transactionnel. Dès le printemps, de la viande marinée prête à être déposée sur le BBQ sera aussi offerte.
« C’est simple, il suffit de faire la commande en ligne, explique-t-il. On la prépare et on l’envoie par transporteur. La viande est majoritairement congelée. Ce sera livré dans des boîtes isothermes, un peu comme HelloFresh, par exemple. On est arrivés au point où on peut livrer partout au Québec en moins de 24 h. »
Les consommateurs pourront aussi lui rendre visite à la ferme du Ruisseau-des-Frênes, dans le secteur Sainte-Agnès, à La Malbaie, dans Charlevoix. La toute nouvelle boutique ouvre d’ailleurs le 12 décembre et toute la population y est conviée.
Petit centre de transformation
« Ça fait deux ans que j’ai entrepris la démarche pour faire un petit centre de transformation à la ferme. On a pris un certain temps pour imaginer le nouveau concept et arriver avec un cahier des charges qui garantit le bien-être animal et une qualité de viande incomparable », explique l’agriculteur, qui fait tout lui-même, sauf l’abattage qui est confié à l’Abattoir Rolland Pouliot & Fils.
« J’ai fermé une de mes deux étables pour concentrer mes efforts. En tout, j’ai 125 animaux de tous les âges. C’est le nombre nécessaire pour avoir 4 veaux prêts par semaine. J’aurais pu en avoir plus, mais j’ai préféré leur offrir plus d’espace et ne pas être gêné de faire visiter les clients qui vont venir à la ferme », indique-t-il.
Les veaux seront d’abord nourris au lait. Ensuite, leur alimentation sera constituée à près de 50 % de céréales locales. « J’ai raffiné encore plus ma façon de travailler, d’où mon slogan : la crème des veaux! À toutes les étapes de la production, j’y vais avec ce qu’il y a de mieux. Et plutôt que d’aller vers une certification qui va m’empêcher de faire évoluer ma recette, je mets mon nom en garantie, un peu comme dans le temps où les gens savaient d’où venait la viande qu’ils achetaient », dit l’homme, qui est ravi de reprendre du collier.
« Je suis très content, je me sens en forme. Je vais vous surprendre, mais à 64 ans, je me lance pour les 30 prochaines années », conclut-il avec enthousiasme.