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L’Observatoire de la formation des prix et des marges constate certains déséquilibres importants des marges bénéficiaires en faveur des distributeurs.
La concentration de la grande distribution française, qui compte sept ou huit centrales d’achat, permet aux grands joueurs de contrôler plus de 70 % du marché. « C’est l’un des éléments qui a mené à la mise en place de l’Observatoire », a affirmé Philippe Boyer, secrétaire général de l’organisation, conférencier invité dans le cadre de la Semaine horticole, le 9 février dernier. Le fait que les prix en magasin ne semblaient pas refléter les variations de prix payés aux producteurs a aussi constitué un élément déterminant, a-t-il ajouté.
Le secteur de la viande en péril
Selon une publication de l’Observatoire de février 2012, l’industrie de la viande n’obtient pas une marge suffisante pour assurer sa survie à long terme.
Pour la viande de bœuf, au troisième trimestre de 2010, on indique que le prix moyen au kilo payé aux producteurs est de 3,25 euros, alors que le prix de vente de la viande à la grande distribution est de 4,40 euros. Le distributeur vend ce même kilo à 6,90 euros.
En viande porcine, la marge brute des transformateurs (abattage et découpe) oscille entre 5,3 % et 8,4 % selon qu’on parle de longe ou de jambon. Les producteurs reçoivent près de 31 % du prix du jambon, contre 45 % à la distribution. Il reste 13,8 % pour le fabricant de jambon. Les grands distributeurs sont même qualifiés par la publication de « rois de la marge » dans le secteur du jambon.
Meilleur équilibre dans les fruits et légumes
La situation est un peu moins critique pour le secteur des fruits et légumes, pour lequel la transformation joue un rôle moins important.
L’Observatoire surveille 20 fruits et légumes. Il a notamment calculé l’écart entre un prix théorique en situation de concurrence parfaite et le prix réellement obtenu pour les tomates. Cet écart, qui montre la force des distributeurs dans le marché, était de 5 % à la baisse en 2001 et de seulement 1 % en 2006. La fin de règles qui empêchaient la construction de nouveaux supermarchés aurait permis de réintroduire plus de concurrence.