Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
DRUMMONDVILLE — Les Producteurs en serre du Québec (PSQ) estiment à 800 M$ les investissements nécessaires pour atteindre le principal objectif de leur plan de développement : doubler les ventes de la production en serre à près de 700 M$ d’ici cinq ans. C’est ce qui a été présenté aux producteurs réunis en assemblée générale annuelle le 20 novembre.
La valeur actuelle des ventes est de 140 M$ pour les légumes en serre et de 188 M$ pour les cultures ornementales. Le directeur général des PSQ, Claude Laniel, précise qu’en 2024, ces chiffres pourraient respectivement atteindre 280 M$ et 376 M$ si les producteurs et le gouvernement investissaient. « Ce qu’on voudrait développer et peaufiner au cours de la prochaine année, c’est un plan qui s’adresse non seulement aux grandes exploitations de légumes qui veulent se construire, mais aussi aux petites entreprises de l’ornemental qui auraient les moyens de se moderniser et d’augmenter leur productivité », a-t-il dit.
Le plan des PSQ prévoit que 300 M$ sur les 800 M$ proviendraient d’un fonds d’investissement dont les producteurs bénéficieraient grâce à des prêts ou à des garanties de prêt. La rumeur voudrait que ce fonds ne soit pas issu de La Financière agricole du Québec, mais plutôt du ministère de l’Économie et de l’Innovation et d’Investissement Québec par l’entremise du programme Essor. La somme permettrait d’agrandir et de moderniser le parc de serres québécois.
Sur les 800 M$, 70 à 100 M$ proviendraient du Fonds vert. Près de 400 entreprises en serre alimentent toujours leurs installations avec du mazout et du propane. Les PSQ négocient avec Hydro-Québec pour obtenir un térawattheure de son surplus d’électricité au tarif avantageux de 3 cents du kilowattheure au lieu de 5,8 comme c’est le cas actuellement pour celui qui est exporté. La différence entre ces deux tarifs coûterait 75 M$ à Hydro-Québec durant les cinq prochaines années. « Hydro-Québec ne peut pas baisser ses tarifs. Il faut que ce soit compensé par le [Fonds vert] », a indiqué Claude Laniel.
Les 400 M$ restants sortiraient donc de la poche des producteurs eux-mêmes. En assemblée, ces derniers ont adopté deux résolutions appuyant le plan de développement à l’unanimité.
La Chambre de coordination à la Régie
Les PSQ déposeront une demande officielle d’accréditation auprès de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec au cours des prochains mois pour le projet de Chambre de coordination et de développement entre les membres de la filière serricole. Le mémoire est rédigé, soutient M. Laniel, mais pour qu’il soit déposé à la Régie, les PSQ ont besoin de l’appui de conseillers juridiques. « Cependant, les tarifs sont élevés parce que les services juridiques, autant à l’UPA qu’ailleurs, connaissent peu les chambres de coordination. Alors ils demandent 22 000 $ juste pour pouvoir étudier le projet de mémoire et aider à le déposer à la Régie », souligne Claude Laniel. Il précise que 80 % de la somme permettra aux avocats de parfaire leurs connaissances avant l’étape du dépôt. Les PSQ ont demandé le soutien financier de l’UPA.
Myriam Laplante El-Haïli, journaliste.