Actualités 23 septembre 2014

Pas la catastrophe attendue

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Même si un retard dans les récoltes est signalé, le printemps pluvieux de cette année aura finalement eu moins d’impact que prévu sur la situation dans les champs.

Dans son rapport de mi-saison, La Financière agricole rapporte que des retards de quelques jours à une semaine sont affichés dans les différentes cultures, même si les périodes de semis ont été reportées dans de nombreuses régions. Selon l’organisme, « la majorité des champs a été semée dans la culture prévue initialement. Seul un faible pourcentage des superficies n’a pu être semé ».

La Financière ajoute, par ailleurs, que le début de saison a été « difficile pour la production agricole, avec une situation en avril et en mai exceptionnelle, voire historique, quant à la durée, à la fréquence et à la quantité des précipitations reçues, conjuguées à la fonte des neiges ». Le sud du Québec a, entres autres, été touché par deux fois plus de dépressions météorologiques que la normale.

Le mois de juin, marqué par un retour du temps chaud, a permis de rattraper une partie du retard dans toutes les cultures

La météo du printemps se fera toutefois sentir sur le résultat de la récolte en affectant le rendement. Selon La Financière, les rendements pour les céréales, le maïs-grain, le maïs fourrager, les protéagineuses et les pommes de terre s’annoncent inférieurs aux moyennes ou près de ces dernières, et ce, dans la majorité des régions. Seul le Saguenay–Lac-Saint-Jean pourrait échapper aux tendances, avec des prévisions de rendement supérieures aux moyennes, grâce à un bon début de saison.

Les récoltes de petits fruits seront dans la même veine que les grandes cultures, à l’exception des bleuets dont la récolte promet d’être particulièrement abondante.

Divers problèmes

La Financière a relevé certains problèmes concernant les grandes cultures. Le temps frais et pluvieux a causé des dommages à la levée de plusieurs cultures, avec pour conséquence des champs hétérogènes quant à la maturité des plants. Certaines régions sont aussi affectées par les insectes, dont le ver-gris noir dans le maïs, les tipules dans les champs de foin et l’altise dans ceux de canola.

Bilan des inondations

Dans le rapport de mi-saison, on apprend également que 1700 hectares ont été submergés par les crues printanières exceptionnelles de la rivière Richelieu, surtout des productions de maïs-grain, de foin et de soya. Du nombre, 800 hectares n’ont pu être semés, ainsi que 250 hectares en Estrie, aussi à la suite d’inondations.

C’est d’ailleurs la Montérégie qui a reçu la moitié de la valeur des indemnités, qui ont dépassé le million de dollars à 1,06 M$. Les avis de dommages ont dépassé la moyenne des cinq dernières années à 2627, contre 2023 de 2006 à 2010. L’excès de pluie a été invoqué dans la moitié des indemnités (48 %). Le gel hivernal est la deuxième cause (32 %), suivi des maladies des abeilles (11 %) et la crue des eaux (6 %).