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Il y a cinq ans, le 15 août 2006, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) confirmait la présence d’un ravageur de la pomme de terre, le nématode doré, dans les terres agricoles de Saint-Amable, une municipalité située à 20 kilomètres à l’est de Montréal.
C’est dans un communiqué annonçant la découverte du nématode, en 2006, que l’ACIA a expliqué pour la première fois les actions posées pour limiter sa propagation. « On a appliqué des mesures strictes de mise en quarantaine à l’exploitation agricole touchée. On effectue actuellement un vaste prélèvement d’échantillons de racines et de sol. On est persuadé que les mesures en place vont prévenir la propagation du ravageur dans des régions non infestées », pouvait-on y lire. Le parasite, un ver rond invertébré, ne présente aucun danger pour la santé humaine ni animale. Sa présence doit être déclarée, puisqu’il peut réduire de 80 % le rendement des cultures de pommes de terre et d’autres cultures hôtes, comme la tomate et l’aubergine. Le nématode est très difficile à éradiquer, car il peut rester dormant dans le sol pendant des décennies.
« Ce qu’on a réglementé, c’est le déplacement du matériel potentiellement contaminé par la terre », raconte l’agent régional en protection des végétaux à Saint-Hyacinthe à l’ACIA, Hugo Fréchette. La même réglementation s’applique encore aujourd’hui : les pommes de terre, les autres solanacées, les tracteurs et les véhicules ne peuvent quitter la zone réglementée sans certificat.
Depuis les restrictions imposées après la découverte du nématode, les agriculteurs de Saint-Amable ne peuvent cultiver la pomme de terre qu’aux trois ans, en rotation avec d’autres cultures comme le maïs ou le soya. Dernièrement, des recherches ont été réalisées pour développer la filière du chanvre industriel, une plante qui pourrait bien se prêter à la rotation des cultures dans la région. Certains producteurs de pommes de terre de Saint-Amable ont pour leur part abandonné la pomme de terre pour se tourner vers de toutes autres cultures, comme la vigne. Deux transformateurs ont déjà commencé à utiliser le chanvre pour la confection d’uniformes ou la production d’éthanol, alors que d’autres se sont montrées intéressées par d’autres propriétés de la plante.
Ne manquez pas nos articles sur le sujet dans notre prochaine édition de La Terre de chez nous.