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L’Union européenne confirme sont intérêt pour un plus grand accès au marché canadien du fromage dans le cadre des négociations actuelles de l’AECG.
« Je peux le confirmer. Il y a un intérêt général pour améliorer l’accès au marché, et l’Europe est un grand producteur de fromages », a déclaré Maurizio Cellini, chef de la section économique et commerciale de la délégation de l’Union européenne au Canada. M. Cellini ne précise pas par quel moyen l’Europe souhaiterait obtenir cet accès, mais il souligne que « ce quota [pour le fromage] est régulièrement rempli », qu’il est « stable » depuis longtemps et qu’il « limite le potentiel des producteurs de l’Union européenne ». Ces propos s’ajoutent à ceux du représentant du Royaume-Uni au Canada, qui déclarait récemment au quotidien Le Devoir que son pays souhaite offrir une plus grande variété de ses fromages et alcools au Canada.
Le négociateur agricole du Canada, Gilles Gauthier, a précisé à la Terre qu’environ 13 000 des 20 000 tonnes de contingents de fromages hors tarif sont allouées à l’Union européenne. Il s’agit d’un marché d’environ 150 M$, soit bien plus que les 13 M$ de produits laitiers canadiens exportés en Europe. Il ajoute cependant qu’il n’y a pas eu de discussion spécifique à l’égard des fromages.
Par contre, un élargissement de l’accès ne garantirait pas au Royaume-Uni que ses fromages seraient plus disponibles aux canadiens car la gestion de ces contingents ne relève pas des pays européens. Ce sont les importateurs canadiens, comme Agropur et Saputo, qui possèdent ces contingents sur une base historique. Tout dépendrait donc des choix des importateurs canadiens. Pour le moment, c’est la France, l’Italie, le Danemark et les Pays-Bas qui bénéficient de la majeure partie de ces contingents. M. Cellini reconnaît d’ailleurs que le désaccord interne de répartition du contingent canadien entre les pays de l’Union européenne ne serait pas nécessairement réglé par l’AECG. « S’il y avait un marché plus grand, ça pourrait aider », insiste-t-il par contre.