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Le jeune couple Lapierre-Rioux gagne le prêt à vie de 5000 pondeuses.
Deux jeunes citoyens de Saint-Tharcisius, Mireille Lapierre et Pascal Rioux, sont les heureux gagnants du cinquième prêt à vie de 5000 pondeuses octroyé en 2010 par la Fédération des producteurs d’oeufs de consommation du Québec. Le jeune couple, qui possède quatre enfants, est déjà impliqué en agriculture, en production porcine. Pascal et Mireille exploitent en effet une ferme naisseur-finisseur de 200 truies dans ce petit village de moins de 500 habitants situé dans la MRC La Matapédia.
« J’étais au summum de mes émotions quand le président de la Fédération, Serge Lefebvre, nous a souhaité la bienvenue dans la famille des producteurs d’oeufs de consommation, a déclaré Mireille à la Terre, le 6 décembre 2010. La production d’oeufs va consolider la production porcine, plus sujette à des variations de revenus malgré nos excellentes performances », a-t-elle expliqué. Cette production a disparu depuis belle lurette dans cette MRC. Le poulailler le plus proche est à Rimouski.
Un rêve et un but
« C’était mon rêve de m’établir et d’avoir ma propre entreprise agricole», a poursuivi cette diplômée en Gestion et exploitation d’entreprise agricole (GEEA) de l’ITA de La Pocatière. C’est d’ailleurs là qu’elle a connu Pascal, fils de producteur laitier, diplômé en zootechnie. « C’est un rêve, mais c’est surtout un but, a précisé Mireille. C’est en se fixant des objectifs qu’on avance. Nous avons travaillé tellement fort pour monter notre plan d’affaires. »
Aucun doute possible : Mireille, qui a grandi à Québec, est une passionnée d’agriculture. Avec Pascal, elle s’était rendue sur des fermes porcines à Saint-Césaire, en Montérégie, afin de prendre de l’expérience, l’été, alors qu’ils étaient toujours aux études. Elle a aussi effectué un stage en production laitière. « Il y a place pour développer et améliorer nos entreprises agricoles même si nous évoluons dans un contexte difficile, a-t-elle lancé du fond du coeur. Quand tu aimes ce que tu fais, tu ne comptes pas les heures. » Elle espère transmettre cet amour de l’agriculture à ses enfants.
« C’est clair que nous n’aurions pas pu démarrer sans le prêt à vie de la Fédération, a-t-elle ajouté. C’est tout à l’honneur des producteurs d’oeufs d’avoir créé ce programme. » On sait que le prix du quota se transige 250 $ par poule. Mireille a aussi remercié les éleveurs qui leur ont ouvert leurs portes, même avant le dépôt de leur candidature, et qui leur ont prodigué de judicieux conseils.
Le couple Lapierre-Rioux tentait pour la deuxième fois de remporter ce concours qui vise à établir de nouveaux producteurs d’oeufs en privilégiant les jeunes et les régions à plus faible densité avicole. « L’an dernier, nous étions parmi les trois finalistes admissibles au tirage de deux prêts à vie, a raconté Mireille. L’échec fut très difficile à encaisser. Cette année, nos chances étaient moins bonnes, car il y avait cinq finalistes pour un prêt à vie.»
Coup de pouce
Le poulailler qui sera construit à Saint-Tharcisius aura une capacité de 10 000 pondeuses. Pour l’heure, le couple s’informe, poursuit ses visites et négocie afin d’ériger un bâtiment optimal et d’acheter les équipements requis. « L’arrivée d’un poulailler va donner un bon coup de pouce à l’économie du village où il ne reste que cinq fermes évoluant en production laitière, ovine, bovine et forestière », a conclu Mireille. L’impact de l’agriculture sur l’économie du village sera d’autant plus grand qu’un autre jeune a obtenu un prêt de 12 kg de quota octroyé cette fois par la Fédération des producteurs de lait du Québec.