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ROUYN-NORANDA — Révision des programmes de sécurité du revenu, volonté de reboisement mal adaptée à la réalité agricole et intimidation de la part d’extrémistes vegan, les délégués réunis à la 51e assemblée générale annuelle de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue, le 23 octobre, en avaient gros sur le cœur.
Une fois encore, les producteurs ont réclamé de Québec la mise en place d’un programme complémentaire de soutien au revenu pour les fermes des régions périphériques et celles de petite taille. « Ça fait trop longtemps qu’on attend. Maintenant, ça prend des réponses. C’est la principale préoccupation de nos membres. Avec les distances, les difficultés liées à l’approvisionnement et le manque d’accès aux services, le gouvernement doit comprendre qu’on ne vit pas les mêmes réalités partout au Québec », a fait valoir le président de la Fédération, Pascal Rheault.
Un reboisement qui dérange
Les délégués ont aussi demandé au ministère québécois de l’Agriculture qu’il collabore avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) et l’agence régionale de mise en valeur des forêts privées pour que le reboisement des terres en friche ne se fasse pas au détriment de la zone agricole. Il faut en effet comprendre que des 5 000 hectares concernés à travers le Québec pour la période 2020-2021, 2 315 le seront uniquement en Abitibi-Témiscamingue.
« Quand on reboise une terre agricole, on la détourne de sa vocation pour au moins un demi-siècle, a signalé M. Rheault. Nous sommes d’accord pour valoriser le développement de notre foresterie privée, mais ça doit se faire de manière complémentaire à l’agriculture, pas en opposition. Québec ne doit pas oublier que l’agriculture durable est, elle aussi, un bon capteur de carbone. »
Se défendre contre les attaques
L’autre problème majeur mis en relief par les délégués a été celui des attaques de plus en plus virulentes contre les producteurs par des mouvements extrémistes vegan. À cet égard, la Fédération a demandé à l’UPA qu’elle établisse une ligne directrice claire sur les droits des producteurs et sur la marche à suivre en cas d’actions répréhensibles.
« Dans le contexte où plus de 61 % des recettes financières agricoles de notre région proviennent de l’élevage, le mouvement antiviande et sa désinformation nous inquiètent beaucoup. C’est rendu de l’intimidation directe, et il faut que ça cesse. Ces attaques minent notre fierté de producteurs. Si ça n’arrête pas, ceux qui nourrissent le monde vont se retrouver à la banque alimentaire pour se faire nourrir par les autres », a mis en garde M. Rheault.
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