Élevage 23 septembre 2014

L’industrie du porc plus rentable

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Le géant américain Smithfield affiche des résultats en hausse, mais la tendance pourrait être de courte durée.

Un des plus importants producteurs et transformateurs de porc au monde, Smithfield Foods, a dévoilé des résultats en forte hausse pour son troisième trimestre terminé à la fin janvier. L’entreprise a expliqué ce résultat par la demande plus soutenue et des contrats à terme qui l’ont protégée des bonds des prix du maïs.

La société a enregistré un bénéfice de 202,6 M$ ou 1,21 $ par action contre 37,3 M$ ou 0,22 $ par action au trimestre comparable de 2010. Les ventes ont pour leur part augmenté de 10 % à 3,19 G$ US par rapport à 2,9 G$ US l’an dernier. Ces dernières ont profité d’un resserrement de l’approvisionnement en porcs, qui a fait grimper les prix de la viande.

Smithfield a indiqué que ses marges bénéficiaires demeuraient bonnes pour les mois de février et de mars, mais que la hausse des prix pourrait ralentir les ventes. La société indique en effet qu’elle n’aura pas le choix de refiler aux consommateurs une partie de la hausse des coûts qu’elle connaît elle-même. Déjà les produits transformés contribuent le plus à son chiffre d’affaires, qui a connu une diminution de 12 % de ses bénéfices malgré que les ventes aient augmenté de 17 %.

Les dirigeants de Smithfield s’attendent même à un recul des ventes dans les prochains mois puisque les consommateurs pourraient choisir d’acheter des viandes moins chères, comme le poulet.

Le segment de l’exportation pourrait être salutaire puisque le département de l’Agriculture aux États-Unis prévoit une hausse de plus de 10 % des exportations, contre 3 % en 2010. Certains pays ont connu des baisses de production, dont la Corée du Sud. Les États-Unis ont aussi signé un accord de libre-échange avec ce pays.

Les dirigeants ont également déclaré qu’ils voyaient d’un bon œil le changement de ton à la Maison-Blanche concernant la production d’éthanol. Les politiques fédérales promouvant des énergies vertes ont eu pour effet de faire s’apprécier les prix du maïs sur les marchés boursiers, le grain servant à la transformation d’éthanol.